samedi 31 janvier 2009

Sapere Audere !



Charles Muller,
24 avril 2008

Chers lecteurs,

L’absence de mise à jour de ce site s’explique pour deux raisons : d’une part, j’ai désormais trop peu de temps pour m’en occuper avec la régularité requise ; d’autre part, l’expérience de ces quatre dernières années m’a montré que la littérature climatique offre finalement très peu d’avancées réelles dans la compréhension du climat. De nombreux articles paraissent, les plus alarmistes sont sélectionnés par les médias dominants, les autres sont soigneusement cachés à l’opinion publique, mais aucun n’apporte de toute façon d’arguments décisifs sur la réalité et l’ampleur du réchauffement à venir.

Loin de moi l’idée que les milliers de chercheurs engagés dans la recherche sur le climat font un travail inutile : simplement, qu’il s’agisse d’observations ou de modélisations, ce travail ne peut progresser que très lentement. Il se heurte toujours à la nature complexe du système étudié, à la dimension chaotique de certains de ses éléments, à l’absence dramatique de données empiriques fiables ayant la profondeur requise pour contraindre les modèles. Au fond, malgré les dizaines de milliards de dollars investis dans cette recherche à l’échelle planétaire, nous n’avons toujours pas réellement validé avec un degré raisonnable de certitude ou de robustesse les hypothèses de base nées dans les années 1970 et ayant guidé la modélisation. C’est dire que la patience et la prudence, deux qualités essentielles de la recherche, sont toujours de mise.

Le brouhaha à dominante catastrophiste concernant les affaires climatiques est entretenu par ceux qui y trouvent un intérêt économique ou idéologique : les médias, les groupes de pression, certains Etats, le monde industriel et financier voyant dans la gestion du carbone et l’énergie propre un nouvel Eldorado. Je persiste donc dans le constat initial de ma démarche, celui d’un fossé énorme entre les conclusions réelles de la recherche scientifique, pleines d’interrogations et d’incertitudes, et la manipulation massive de l’opinion publique mondiale, faites d’affirmations péremptoires et de chantage à la peur.

Pour ceux qui restent lucides et en tiennent à une analyse rationnelle de nos connaissances, nous en sommes toujours au même point :
• le réchauffement global observé depuis plus d’un siècle est modéré, il montre une sensibilité climatique au CO2 relativement faible, sans doute dans les fourchettes basses de celles proposées par le GIEC ;
• les incertitudes fondamentales, notamment sur le rôle du soleil, le comportement des océans, sur les aérosols, sur la vapeur d’eau et sur la nébulosité ne seront levées que très lentement par la recherche et la modélisation ;
• il y a fort à parier que la simple observation du climat d’ici 2020 contraindra de manière importante les réponses que nous attendons, puisque l’hypothèse d’une forte sensibilité climatique au CO2 devra se traduire par une hausse soutenue des températures. Et inversement, bien sûr.

Au grand dam des catastrophistes, ces dernières années (depuis 2000) ont vu un réchauffement faible ou nul, malgré l’augmentation des émissions de CO2 et la baisse des émissions d’aérosols, deux facteurs conjugués qui auraient dû provoquer au contraire une hausse continue des températures globales. La réalité est décidément plus sceptique que certains de ses observateurs… Cela suggère fortement que la variabilité chaotique du climat, à base océanique, et sans doute aussi l’influence solaire sont sous-estimés ou mal calculés par les modèles actuels. On voit d’ailleurs fleurir depuis quelques mois des articles suggérant qu’un doublement du CO2 ne devrait pas se traduire par une hausse plus forte que 1 à 2 K, soit un réchauffement très acceptable pour l’humanité. On constate aussi que la communauté scientifique connaît des divisions de plus en plus évidentes et que le mythe du « consensus du GIEC » a vécu. Le dernier rapport de cette institution (2007) a été aussi vivement critiqué par les chercheurs « alarmistes » que par les chercheurs « sceptiques ». Au-delà des prises de position politiques ou médiatiques des uns et des autres, on en revient peu à peu au régime normal de la science : la confrontation des hypothèses et des prédictions divergentes. La bulle médiatique du réchauffement climatique va exploser, ou plus probablement imploser car l’humanité se trouvera peu à peu d’autres problèmes, et des problèmes bien plus réels cette fois.

Dans le même temps, nous avons connu et connaissons encore une hausse considérable du coût de l’énergie fossile, surtout le gaz et le pétrole, rendant les scénarios 2100 du GIEC de moins en moins crédibles – pour ceux qui accordaient la moindre crédibilité à l’exercice intellectuel consistant à prolonger sur un siècle le comportement collectif des sociétés industrielles modernes. L’énergie fossile devient rare et chère, ce qui justifie avec ou sans conséquence climatique l’implantation accélérée des énergies alternatives. Et l’on constate au passage que les mesures soit disant inspirées par le principe de précaution, comme la conversion rapide de surface agricole vers les biocarburants, alimentent rapidement des crises environnementales, économiques et alimentaires insoupçonnées. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions. Mais là aussi, nous verrons bien plus clair en 2020, c’est-à-dire demain.

D’ici là et jusqu’à nouvel ordre, je maintiens ce site ouvert car l’essentiel des synthèses proposées reste valable, notamment la critique du rapport AR4 GIEC/IPCC de 2007, mais aussi toutes les critiques d’articles scientifiques parus entre 2004 et 2007. Les lecteurs objectifs pourront constater que le débat scientifique est loin d’être clos. Les autres ne changeront rien à leurs croyances. Peu m’importe : les croyances n’ont jamais fait progresser le monde, et c’est de connaissances dont nous avons besoin pour comprendre et maîtriser ensemble notre avenir. Si d’aventure un article fondamental venait à paraître dans le domaine des sciences climatiques, c’est-à-dire un article mettant au jour un phénomène non pris en compte ou un article réduisant de manière significative les incertitudes mentionnées plus haut, j’en ferai bien sûr le commentaire.

Mon dernier conseil sera emprunté au philosophe Emmanuel Kant, dont la devise était : Sapere Audere ! Oser savoir en utilisant sa raison critique, c'est le fondement de notre modernité, cela reste la condition de son avenir.

Bonne lecture.


Post scriptum : la bonne parole sceptique survit sans peine à la tentative d’étouffement alarmiste en de nombreux autres lieux qu’ici. Pour les francophones, je vous conseille vivement le détour sur Skyfall ou sur Pensée unique. Pour les anglophones, les blogs de S. McIntyre, R. Pielke Sr, P. Michaels ou l’équipe de CO2 Science délivrent une veille scientifique très utile.

vendredi 30 janvier 2009

Le Che, la véritable histoire






Guy Sorman
29 janvier 2009


Les scénaristes de Hollywood prennent souvent des libertés avec la vérité historique ; mais les metteurs en scène ont en général le bon sens de ne pas blanchir les sadiques et les meurtriers. A l’exception du nouveau film de Steven Soderbergh sur Che Guevara qui fait précisément cela, et pire encore.

Le Che, ce révolutionnaire romantique, incarné par Benicio del Toro dans le film de Soderbergh, n’a jamais existé. Ce héros de la Gauche, avec ses cheveux et sa barbe hippie, une icône que l’on retrouve dans le monde entier sur les t-shirts et les tasses à café, est un mythe concocté par les propagandistes de Fidel Castro – une création à mi-chemin entre Don Quichotte et Robin des Bois.

Comme toutes ces fables , le mythe du Che conçu par Fidel comporte quelques analogies superficielles avec les faits. Un Robin des Bois, qui volait aux riches et qui donnait une part de son butin aux pauvres pour travestir ses méfaits, a probablement existé. Des chevaliers à la Don Quichotte parcouraient probablement la campagne de l’Espagne médiévale, non pour tuer les dragons, mais les quelques Musulmans restants dans le pays.

Le même principe s’applique au Che de la légende. Comment un adolescent révolté contre le monde-ou ses parents- résisterait-il à l’image du Che ? Porter un t-shirt à son effigie est le moyen le moins coûteux et le plus rapide pour se donner l’impression d’être du bon côté de l’Histoire.

Ce qui séduit les adolescents comble aussi les metteurs en scène éternellement jeunes. Dans les années 1960, adopter l’allure du Che, avec sa barbe et son béret, était au moins une profession de foi politique, même si elle était superficielle. Aujourd’hui, elle n’est rien de plus qu’un accessoire de mode qui inspire une épopée hollywoodienne à gros budget. Des parcs d’attraction sur le thème du Che seront-ils la prochaine étape ?

Un véritable Che Guevara a toutefois existé : il est moins connu que sa marionnette . Mais le vrai Che fut une figure historique plus importante que son clone factice : il a incarné ce que la révolution et le marxisme signifiaient réellement au XXème siècle.

Ce vrai Che n’était pas un humaniste. Aucun dirigeant communiste n’a jamais cru aux valeurs humanistes ; Karl Marx n’en était certainement pas un et, fidèle à leur prophète, Staline, Mao, Castro et le Che n’avaient aucun respect pour la vie humaine. Le sang devait être versé pour baptiser un monde meilleur. Critiqué par l’un de ses premiers compagnons de route pour les millions de morts de la révolution chinoise, Mao lui fit remarquer que cela n’avait aucune importance, puisque d’innombrables Chinois mourraient de toute façon tous les jours.

De la même manière, Che Guevara pouvait tuer sans hésitation : après des études de médecine en Argentine, il choisit non de sauver des vies, mais de les supprimer. Après la prise de pouvoir par Castro, le Che fit exécuter cinq cents « ennemis » de la révolution sans jugement, sans discernement.

Fidel Castro, qui n’était pas un humaniste non plus, fit de son mieux pour neutraliser Che Guevara en le nommant ministre de l’Industrie. Le Che appliqua les politiques soviétiques aux Cubains : l’agriculture fut détruite et des usines fantômes parsemaient le paysage. Mais peu lui importait l’économie ou le peuple Cubain : son objectif était de poursuivre la révolution pour le plaisir de la révolution, comme de l’art pour l’art.

En fait, si ce n’était pour sa justification idéologique, le Che n’aurait rien été de plus qu’un tueur en série. Les slogans lui ont permis d’exterminer un nombre plus élevé de victimes que tout tueur en série, et cela au nom de la justice. Cinq siècles auparavant, il aurait probablement été l’un de ces moines soldats exterminant les Indiens latino-américains au nom de Dieu. Au nom de l’Histoire, le Che aussi considérait le meurtre comme un mal nécessaire pour une juste cause.

Supposons que nous jugions ce héros marxiste à l’aune de ses propres critères : a-t-il réellement transformé le monde ? La réponse est oui – pour le pire. Le Cuba communiste qu’il a contribué à forger est un échec complet et incontesté, bien plus pauvre et dépendant qu’il ne l’était avant sa « libération ». Malgré les réformes sociales appliquées à Cuba, que la gauche castriste aime mettre en avant, son taux d’alphabétisation était plus élevé avant l’accession de Castro au pouvoir et le racisme envers la population noire moins généralisé ; les dirigeants politiques ont bien plus de chances d’être des blancs aujourd’hui qu’à l’époque de Batista.

Au-delà de Cuba, le mythe du Che aura conduit des milliers d’étudiants et de militants d’Amérique latine à perdre la vie dans des guérillas hasardeuses. La gauche latino américaine , inspirée par le Che, a choisi la lutte armée à la place des urnes, ouvrant la voie aux dictatures militaires. L’Amérique latine n’est pas encore remise de ces retombées involontaires du guévarisme.

Cinquante ans après la révolution cubaine, ce continent reste divisé. Les pays qui ont rejeté le mythe du Che et choisi la voie de la démocratie et de l’économie de marché, comme le Brésil, le Pérou et le Chili, se portent mieux aujourd’hui qu’à tout autre moment de leur histoire : l’égalité, les libertés et le progrès économique ont progressé de concert. Tandis que ceux qui perpétuent la nostalgie du Che, comme le Venezuela, l’Équateur et la Bolivie, sont aujourd’hui au bord de la guerre civile.

Le véritable Che, qui a passé de longues années en tant que président de la banque centrale cubaine, et chargé par Castro de superviser les exécutions, mérite d’être mieux connu. Il faudrait mieux connaître aussi les circonstances de sa mort . Fidel Castro aurait pu le sauver en payant une rançon aux militaires boliviens ( ce qui fut fait pour l'ôtage français Régis Debray ). Sous la pression des Soviétiques , Castro a choisi de lâcher Guevara : celui-ci était devenu trop idéaliste pour ses parrains . Si l’épopée en deux parties de Soderbergh est un succès au box-office, ses producteurs voudront peut-être que soit réalisée une suite plus proche de la vérité. Les éléments historiques pour tourner « La face cachée du Che » ne manquent pas.


Copyright: Project Syndicate, 2008.
http://www.project-syndicate.org/

jeudi 29 janvier 2009

Le débat est clos : La planète se refroidit


Par Sébastien Castellion
Lundi 19 janvier [08:21:00 UTC]
© Metula News Agency

Depuis début décembre, l’Europe et l’Amérique du Nord connaissent toutes deux des températures très inférieures à la normale. En Europe, le mois de décembre dernier a vu la neige recouvrir Marseille et Milan ; l’aéroport de Madrid a été fermé le 9 décembre dernier par la neige. Aux Etats-Unis, la Nouvelle-Angleterre et la Midwest ont connu ces derniers jours des températures record allant jusqu’à -35°C.

Les statistiques mondiales disponibles montrent qu’il ne s’agit pas là d’une aberration locale. Selon la NASA (qui fait la synthèse du plus grand nombre d’observations météorologiques), l’année 2008 a été la plus froide du siècle (cf. http://data.giss.nasa.gov/gistemp/ pour les données détaillées). Non seulement le vingt-et-unième siècle n’a connu aucun réchauffement climatique (l’année la plus chaude jamais enregistrée fut 1998) mais, depuis deux ans, la tendance est clairement au refroidissement.


La moyenne des températures en Amérique du Nord depuis 1998 (National Climactic Data Center, Etats-Unis).


Ces observations posent une intéressante question : combien de temps faudra-t-il pour que la Terre se refroidisse avant que l’on arrête de dire qu’elle se réchauffe ?

Il y a maintenant plus de dix ans que presque toute la couverture politique et médiatique du climat se résume à une seule thèse : « la planète est entrée dans une phase de réchauffement sans précédent, due au CO2 produit par l’activité humaine ; tous les savants sont d’accord sur cette interprétation ; il est donc urgent de changer radicalement notre mode de vie pour réduire nos émissions de carbone et sauver la planète ».

Du fait de ce barrage médiatique, peu de gens sont conscients du fait que cette thèse est scientifiquement assez faible. Certes, elle se fonde sur deux observations indiscutables :

D’abord, la température de la planète a fortement augmenté entre 1975 et 1998, pour atteindre cette dernière année la température moyenne la plus élevée jamais observée depuis que des stations météorologiques sont disséminées à travers le monde (c’est-à-dire depuis la deuxième moitié du dix-neuvième siècle).

Ensuite, il est vrai que la proportion de CO2 augmente dans l’atmosphère terrestre et que, si tous les autres paramètres étaient parfaitement stables, cette augmentation devrait causer un réchauffement.

Et pourtant, il est impossible de tirer de ces deux faits les conclusions que les hommes politiques et la presse nous répètent chaque jour. Il y a à cela plusieurs raisons.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère reste très faible. Pour chaque million de particules dans l’air que nous respirons, il y a environ 380 particules de CO2, contre environ 310 il y a cinquante ans.

Personne ne connaît exactement la sensibilité de la température à une telle augmentation, mais il paraît difficile de croire qu’elle puisse suffire à causer une catastrophe mondiale. D’autant plus qu’un autre gaz qui, lui aussi, réchauffe l’atmosphère est présent en bien plus grande quantité : la vapeur d’eau, qui représente entre 10.000 et 40.000 particules par million de particules d’air à la surface de la terre (4.000 si l’on compte les couches supérieures de l’atmosphère au-dessus des nuages).

La part des émissions de CO2 due à l’activité humaine est très faible – moins de 5 % du total. Le reste est dû à la décomposition des plantes, à l’activité volcanique, à la respiration et à la digestion des animaux ainsi qu’aux échanges réciproques de CO2 entre les océans et l’air.

Alors que l’augmentation de la concentration en CO2 est observée dans toute l’atmosphère, le réchauffement « planétaire » de 1975-1998 fut, malgré son nom, exclusivement un réchauffement de l’hémisphère Nord. La plus grande partie du continent Antarctique (sauf la péninsule antarctique qui fait face au Chili) s’est refroidie pendant cette période. Au contraire, la zone arctique a connu (du moins jusqu’à 2007) un réchauffement supérieur à celui du reste de la planète.

Enfin, les données historiques ne montrent pas une forte corrélation entre l’évolution de la concentration de CO2 et l’évolution des températures. Le CO2 augmente assez fortement et régulièrement dans l’atmosphère depuis 1945. Mais la température n’a augmenté que pendant le tiers de cette période. De 1945 à 1975 – les « trente glorieuses » d’une économie alimentée au charbon et au pétrole, sans les technologies de capture du carbone qui se sont imposées depuis – les températures ont baissé. (Il était de mise, au début des années 1970, de s’inquiéter du refroidissement climatique à venir !). De 1975 à 1998, elles ont rapidement augmenté. Puis, elles se sont stabilisées pendant huit ans et, depuis deux ans, sont reparties à la baisse, au moment même où la croissance économique rapide de la Chine et de l’Inde augmentait de nouveau les émissions humaines de CO2.

Sur une très longue période – plusieurs centaines de milliers d’années – on note bien une corrélation entre concentration de CO2 et températures. Le graphique suivant a été utilisé par Al Gore dans son film Une vérité qui dérange.

Mais ceux qui ont vu le film auront peut-être remarqué que Gore ne dit jamais explicitement ce qu’il veut nous faire croire (« le CO2 fait varier la température »). Il tourne autour du pot, disant « les deux graphiques se ressemblent (…) il y a une forte corrélation ». La raison de cette finesse d’avocat est bien simple : il suffit de regarder le graphique de près pour noter que les évolutions de la concentration de CO2 suivent – entre quatre à huit siècles plus tard – les évolutions des températures.

C’est donc le réchauffement de la planète qui entraîne, après un long délai, l’augmentation du CO2 : les océans plus chauds relâchent plus de CO2 qu’ils n’en absorbent, de même qu’une canette de coca-cola laissée à la chaleur risque d’exploser. Inversement, c’est le refroidissement qui provoque la diminution des concentrations de CO2, progressivement absorbé par les océans refroidis.




La corrélation de long terme entre température et CO2 : les changements climatiques précèdent les variations de concentration.

Il ne fait aucun doute que Gore connaissait la vérité et a délibérément induit ses spectateurs en erreur. Sans cela, il ne pèserait pas ses mots avec autant de précision pour ne pas dire ce qu’il veut faire croire et ne pas être, le cas échéant, tenu pour responsable de ses mensonges.

Cette mauvaise foi sans scrupules n’est pas seulement un trait de caractère personnel d’Al Gore (même si elle est cela aussi : la Haute Cour de Londres, dans un jugement du 2 octobre 2007, a ainsi identifié neuf contre-vérités scientifiques délibérément incluses dans son film). Depuis plusieurs années, presque toute la couverture politique et médiatique du climat se résume à trois règles.

Ces trois règles sont scrupuleusement respectées par Al Gore, par la plus grande partie du mouvement écologiste et par le Groupement Intergouvernemental d’Etudes du Climat (GIEC), une institution spécialisée de l’ONU créée dans le but précis de répandre la panique planétaire :

- D’abord, terrifier l’opinion à partir de vérités partielles ou même d’histoires inventées de toutes pièces.

- Ensuite, ne donner aucune couverture médiatique aux savants de premier ordre qui expriment leur désaccord par rapport à un « consensus » qui est, depuis longtemps, plus politique que scientifique.

- Enfin, après avoir terrifié l’opinion et refusé tout débat, en conclure bravement que « le débat est clos » et que le monde doit réellement s’alarmer.

Il y a deux solutions pour terrifier l’opinion. La première est de présenter une vérité partielle. Ainsi, il était vrai, jusqu’à très récemment, que les glaces reculaient dans l’Arctique.

Dans le même temps, la calotte Antarctique, qui contient 90 % des glaces du monde, était en augmentation. Il suffisait donc de ne parler que de l’Arctique, et de passer l’Antarctique sous silence, pour laisser croire que le monde allait subir une fonte massive des glaces menaçant d’engloutir des régions entières.

L’autre solution est de mentir entièrement. Les lecteurs de la Ména se souviennent ainsi peut-être qu’en 2004 – année de forte activité cyclonique en Amérique du Nord – le GIEC avait annoncé au monde que le réchauffement climatique était la cause de l’augmentation du nombre des cyclones.

La seule petite difficulté était que cette annonce ne s’appuyait sur aucune étude ou recherche scientifique. « Aucune » ne signifie pas ici « recherches insuffisantes ou non encore vérifiées » mais bien « rien de rien de rien » : le GIEC avait inventé de toutes pièces, à des fins purement politiques, une corrélation qui n’existait pas.

Le spécialiste des cyclones au sein du GIEC, le professeur Christopher Landsea de l’université du Colorado, n’avait pas été consulté et démissionna de l’organisation. Lorsque, au cours des années suivantes, le nombre des cyclones repartit à la baisse, l’ONU cessa discrètement d’évoquer une corrélation.

Un autre exemple de mensonge fut le graphique « en crosse de hockey », que le GIEC publia en 2001 et qui fut immédiatement reproduit à travers le monde. Les lecteurs de la Ména se souviendront peut-être avoir vu ce graphique au début de notre décennie :


Le graphique « en crosse de hockey », publié par l’ONU en 2001 et abandonné depuis.

mercredi 28 janvier 2009

Fannie Mae Eases Credit To Aid Mortgage Lending

By STEVEN A. HOLMES
September 30, 1999


In a move that could help increase home ownership rates among minorities and low-income consumers, the Fannie Mae Corporation is easing the credit requirements on loans that it will purchase from banks and other lenders.

The action, which will begin as a pilot program involving 24 banks in 15 markets -- including the New York metropolitan region -- will encourage those banks to extend home mortgages to individuals whose credit is generally not good enough to qualify for conventional loans. Fannie Mae officials say they hope to make it a nationwide program by next spring.

Fannie Mae, the nation's biggest underwriter of home mortgages, has been under increasing pressure from the Clinton Administration to expand mortgage loans among low and moderate income people and felt pressure from stock holders to maintain its phenomenal growth in profits.

In addition, banks, thrift institutions and mortgage companies have been pressing Fannie Mae to help them make more loans to so-called subprime borrowers. These borrowers whose incomes, credit ratings and savings are not good enough to qualify for conventional loans, can only get loans from finance companies that charge much higher interest rates -- anywhere from three to four percentage points higher than conventional loans.

''Fannie Mae has expanded home ownership for millions of families in the 1990's by reducing down payment requirements,'' said Franklin D. Raines, Fannie Mae's chairman and chief executive officer. ''Yet there remain too many borrowers whose credit is just a notch below what our underwriting has required who have been relegated to paying significantly higher mortgage rates in the so-called subprime market.''

Demographic information on these borrowers is sketchy. But at least one study indicates that 18 percent of the loans in the subprime market went to black borrowers, compared to 5 per cent of loans in the conventional loan market.

In moving, even tentatively, into this new area of lending, Fannie Mae is taking on significantly more risk, which may not pose any difficulties during flush economic times. But the government-subsidized corporation may run into trouble in an economic downturn, prompting a government rescue similar to that of the savings and loan industry in the 1980's.

''From the perspective of many people, including me, this is another thrift industry growing up around us,'' said Peter Wallison a resident fellow at the American Enterprise Institute. ''If they fail, the government will have to step up and bail them out the way it stepped up and bailed out the thrift industry.''

Under Fannie Mae's pilot program, consumers who qualify can secure a mortgage with an interest rate one percentage point above that of a conventional, 30-year fixed rate mortgage of less than $240,000 -- a rate that currently averages about 7.76 per cent. If the borrower makes his or her monthly payments on time for two years, the one percentage point premium is dropped.

Fannie Mae, the nation's biggest underwriter of home mortgages, does not lend money directly to consumers. Instead, it purchases loans that banks make on what is called the secondary market. By expanding the type of loans that it will buy, Fannie Mae is hoping to spur banks to make more loans to people with less-than-stellar credit ratings.

Fannie Mae officials stress that the new mortgages will be extended to all potential borrowers who can qualify for a mortgage. But they add that the move is intended in part to increase the number of minority and low income home owners who tend to have worse credit ratings than non-Hispanic whites.

Home ownership has, in fact, exploded among minorities during the economic boom of the 1990's. The number of mortgages extended to Hispanic applicants jumped by 87.2 per cent from 1993 to 1998, according to Harvard University's Joint Center for Housing Studies. During that same period the number of African Americans who got mortgages to buy a home increased by 71.9 per cent and the number of Asian Americans by 46.3 per cent.

In contrast, the number of non-Hispanic whites who received loans for homes increased by 31.2 per cent.

Despite these gains, home ownership rates for minorities continue to lag behind non-Hispanic whites, in part because blacks and Hispanics in particular tend to have on average worse credit ratings.

In July, the Department of Housing and Urban Development proposed that by the year 2001, 50 percent of Fannie Mae's and Freddie Mac's portfolio be made up of loans to low and moderate-income borrowers. Last year, 44 percent of the loans Fannie Mae purchased were from these groups.

The change in policy also comes at the same time that HUD is investigating allegations of racial discrimination in the automated underwriting systems used by Fannie Mae and Freddie Mac to determine the credit-worthiness of credit applicants.

jeudi 22 janvier 2009

Qui est David Petraeus?






Guy Sorman
New York, 22 janvier 2009


Le Président Obama a reçu ce jour le Général David Petraeus à la Maison Blanche ; il compte sur lui pour quitter l'Irak dans les meilleures conditions possibles et pour progresser en Afghanistan . Ce même officier qui a si bien servi George W Bush est maintenant au service d'une autre politique , à moins qu'il ne s'agisse de la même. On ne sait pas encore . Nous venons de rencontrer Petraeus à New York ; voici son portrait , ou "profile" comme on dit aux Etats-Unis.

"Les Irakiens l’ont surnommé le Roi David. Un titre plutôt affectueux que le Général David Petraeus a gagné en 2003, après s’être emparé de Bagdad puis de Mossoul. Mossoul, dont il devint un peu par hasard, le gouverneur. « Je suis entré au siège du gouvernement, se souvient Petraeus, j’ai demandé où était l’administration ? ». Les Américains n’avaient pas envisagé que toutes les institutions irakiennes se volatiliseraient. Un huissier qui n’avait pas pris la fuite expliqua à Petraeus que dès l’instant où il était le conquérant, il lui revenait aussi de gouverner l’Irak. Petraeus improvisa : il poursuivit de front l’offensive militaire et la reconstruction du pays. « Nous avions découvert, me dit Petraeus que nous étions des étrangers dans un pays étrange ». L’armée américaine, admet-il, ne connaissait rien à la civilisation arabe. Mais il en tire les conséquences. De retour aux Etats-Unis, nommé directeur de l’Ecole de guerre, il va modifier radicalement la culture militaire américaine. « Ma génération (il est né en 1956) a été formée, se souvient-il, pour détruire des chars soviétiques avec nos hélicoptères ». Une formation inutile dans la lutte moderne contre le terrorisme. Terrorisme ? Petraeus refuse d’employer le terme de « guerre contre la terreur ». Le terrorisme, explique-t-il, n’est qu’un aspect d’un combat global engagé par les « extrémistes » contre nos valeurs et nos modes de vie ». Rappelons que le serment du soldat américain exige qu’il protège « l’American way of life ». À partir de cette définition de l’extrémisme et de son expérience en Irak, Petraeus a rédigé le Manuel de la contre insurrection (counter insurgency), la nouvelle bible de l’armée américaine. George W. Bush le renverra en Irak en 2007 avec mission d’appliquer ses idées. « Petraeus a réussi, au-delà de nos rêves les plus fous », a commenté Barack Obama au cours de sa campagne présidentielle.

Petraeus a-t-il gagné la guerre ou du moins a-t-il empêché que les Etats-Unis la perdent ? « Il ne faut plus raisonner en termes de victoire ou de défaite, dit-il. Le temps est passé où on plantait un drapeau sur une colline. » La guerre contre l’extrémisme doit être mesurée en termes de « dynamique » et de « progrès ». En Irak, dit Petraeus, des progrès remarquables ont été accomplis, en collaboration avec la nouvelle armée irakienne : « des progrès mesurables, fragiles et réversibles ». Mais l’opinion publique aux Etats-Unis, constate le Général, a déjà oublié ce qu’était la situation il y a un an : de quarante attentats par jour à Bagdad en 2007, le pays est passé à un taux de criminalité comparable à certains pays d’Amérique latine.

Ce succès fragile a été acquis beaucoup grâce à une augmentation des effectifs, dit Petraeus, mais avant tout grâce à l’application d’idées nouvelles. Ancien de l’académie militaire de West Point mais aussi diplômé de l’Université de Princeton, Petraeus est considéré aux Etats-Unis, comme un intellectuel-soldat : le héros d’une nouvelle génération à la tête de l’armée. Depuis son succès en Irak, Petraeus bénéficie d’une aura comparable à celle de grands officiers du passé, comme Eisenhower ou MacArthur. On lui prête donc des intentions politiques qu’il n’a pas, ou pas encore. Si Petraeus n’a pas cette ambition, il n’empêche qu’aucun homme d’Etat, pas plus George W. Bush que Barack Obama, ne prend une décision stratégique sans, au préalable, « écouter les militaires » : en clair « sans l’avis de Petraeus ».

« Mes idées, dit Petraeus, je les ai puisées dans notre mémoire historique. Naguère, l’armée américaine alliait l’art de la guerre à celui de l’administration ». Ce fut le cas lors des « guerres indiennes » du XIXe siècle (l’armée américaine, contrairement à Hollywood, conserve une mémoire positive de cette guerre vécue comme civilisatrice) ; ce fut aussi ,en 1900, l’expérience de l’armée contre l’insurrection des Philippines. « À cette époque, rappelle Petraeus, l’armée combattait les extrémistes et, en même temps, édifiait des écoles, des hôpitaux, des routes ». Une autre source d’inspiration pour Petraeus est l’armée française en Algérie. Il convient, dit-il, de ne pas répéter ses erreurs : la torture, les agressions contre la population locale. Mais il convient aussi de répliquer ce que Petraeus considère être ses succès : « apporter la sécurité à la population, lui rendre des services concrets et vivre parmi elle ». Des méthodes qui furent systématisées dans un livre peu connu en France, Contre-insurrection, Théorie et pratique de David Galula, officier en Kabylie en 1958 ; Petraeus en a préfacé l’édition américaine et rendu l’étude obligatoire pour tous les officiers. Et il ne se lasse pas de regarder La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, film culte qu’il impose à tous ses visiteurs.

C’est à Petraeus qu’il revient maintenant, après être entré en Irak, d’en sortir, sous les ordres de Robert Gates, hier ministre de la Défense de George W. Bush et aujourd’hui, de Barack Obama. « L’armée, dit Petraeus, se réjouit de cette continuité ». Sortir d’Irak ? Petraeus récuse le mot : il s’agit d’organiser une « transition » entre l’armée américaine et l’armée irakienne. Une transition déjà engagée. Mais Petraeus admet que les sorties réussies, après une guerre contre les extrémistes, sont rares : il cite deux expériences, le retrait britannique de Malaisie et d’Oman, deux guérillas vaincues qui ont fait place à des Etats stables.

Et à peine sorti d’Irak, l’armée américaine devra se concentrer sur l’Afghanistan. David Petraeus, depuis septembre 2007, est le Centcom, commandant de l’armée américaine pour une zone qui couvre le Proche-Orient, l’Asie centrale, le Pakistan. Le siège du Centcom est en Floride à Tampa ; mais Petraeus est en déplacement perpétuel. Suivi d’une escorte de soldats-intellectuels et d’un équipement de communication mobile, il gère ses réunions depuis n’importe quel lieu dans le monde, au sol ou dans les airs. » L’Afghanistan, dit Petraeus, sera un peu plus facile à gérer dans l’opinion publique : cette guerre est perçue comme juste, par opposition à la sale guerre en Irak. Mais sur le terrain, ce sera plus dur ». Au contraire de l’Irak, l’Afghanistan n’a pas de ressources, pas de tradition étatique, peu d’élites éduquées. Petraeus est déterminé à y appliquer sa méthode : vivre parmi la population, lui apporter la sécurité, instaurer une administration légitime, créer une économie viable. Petraeus appelle cela la stratégie de l’Anaconda : le schéma projeté sur écran ressemble à un gros serpent qui se nourrit de tous les ingrédients possibles, des Forces spéciales à la construction d’écoles et aux opérations de propagande. Ceci imposera, dit-il, » non pas une unité de commandement - avec l’Otan, c’est hors d’atteinte - mais une unité de coordination », pour l’instant inexistante. « Si nos idées sont justes, dit Petraeus, elles nous permettront de vaincre les extrémistes. Ceux-ci ont pris l’avantage, parce que nous restons prisonniers de méthodes militaires archaïques ». Et certains pays ne coopéraient pas avec l’Otan parce qu’ils se croyaient à l’abri. « Cela changera à mesure que les extrémistes étendront leur champ d’intervention ». Petraeus assure que la conscience du danger extrémiste devient plus claire. Ainsi, l’Arabie Saoudite a-t-elle échappé à la déstabilisation, que tout le monde annonçait il y a deux ou trois ans : le gouvernement a compris la nature du danger et adopté la stratégie tous azimuths de Petraeus (« par coïncidence », dit-il). La même prise de conscience opère maintenant au Pakistan, en Inde. Mais tout progrès est réversible : la Bosnie où Petraeus a servi en 1995, menace de nouveau d’exploser. Cette guerre contre l’extrémisme durera plusieurs générations ; Barack Obama maintenant le sait."

New York, 22 janvier 2009
Guy Sorman

Le début d'un temps nouveau ?

Richard Martineau
20/01/2009 05h08


«La foi transporte les montagnes.
La raison les laisse où elles sont. C'est mieux.»
- Pierre Bourgault

Regardez-vous le pow-wow destiné à saluer la venue du messie Obama ?
J'espère que oui, car ces festivités ont coûté 50 millions de dollars. La moitié provient de dons privés, et l'autre moitié, de fonds publics.

Tout ça, alors que les États-Unis traversent l'une des pires crises économiques de leur histoire.

Il y a quatre ans, les médias ont dénoncé l'administration Bush en disant qu'il était de mauvais goût de dépenser 40 millions de dollars en temps de guerre pour célébrer l'assermentation du président.

Aujourd'hui, la guerre continue de faire des ravages, mais aucun journaliste ne fait la gueule et tout le monde chante en choeur avec Bono et Springsteen.

J'imagine que c'est ça, faire de la politique différemment...


LENDEMAIN DE VEILLE

Parlant de révolution: tous ceux qui croient que l'élection d'Obama va transformer la situation au Moyen-Orient et apporter la paix dans cette région risquent de se réveiller avec une méchante gueule de bois demain matin.

En effet, Hillary Clinton, la nouvelle secrétaire d'État, est une grande, grande, grande amie d'Israël.

«Nous nous tiendrons aux côtés d'Israël parce qu'Israël défend les valeurs américaines», a-t-elle déclaré durant la guerre du Liban à l'été 2006.

En mai 2005, lors d'une conférence organisée par l'American Israel Public Affairs Committee, elle a affirmé que les Palestiniens incitaient à la terreur.
Et à l'automne de la même année, lors d'une visite officielle en Israël, elle a appuyé la construction du «mur de la honte» séparant la Palestine d'Israël en disant que cette barrière qui contrevient au droit international «n'est pas contre le peuple palestinien mais contre les terroristes».


LES AMIS DE BUSH APPLAUDISSENT

Quand Hillary Clinton a été nommée secrétaire d'État, le Weekly Standard, la bible idéologique des néo-conservateurs américains, a écrit que cette nouvelle constituait «une surprenante continuité dans la politique étrangère du second mandat du président Bush. Il n'y a rien qui représente un changement dramatique dans la manière d'agir de Washington. La prévision est qu'Obama maintiendra le cap...»


Karl Rove, l'architecte de la guerre en Irak, a trouvé cette nomination rassurante, et Max Boot, un ancien conseiller de John McCain, a applaudi des deux mains en disant que cette nomination aurait pu provenir d'un McCain président!

Le 1er décembre 2008, Stephen Zunes, chef du Département d'études du Moyen Orient de l'Université de San Francisco, publiait un texte affirmant qu'Hillary Clinton fait preuve de mépris envers le droit international «en appuyant la guerre d'Israël au Liban en 2006, en soutenant son offensive militaire en Cisjordanie en 2002 et en appuyant l'exportation de bombes à fragmentations et autres munitions utilisées contre les populations civiles».


EN AVANT LA MUSIQUE

«L'élection de Barack Obama promet un vent de changement sans précédent», m'ont écrit plusieurs internautes, hier.

Ah oui? Désolé de casser votre party, les amis, mais je ne partage pas votre optimisme béat.

Actuellement, la seule différence notable que je vois entre Obama et Bush est leurs goûts musicaux.

Bush a célébré son élection avec Wayne Newton, et Obama avec Stevie Wonder.

C'est plus cool, je l'avoue, mais disons que mes attentes sont d'un autre ordre...

mercredi 21 janvier 2009

Les Étatsuniens : lâcheurs de la démocratie (Rédigé le 16 juin 2004)

Durant bon nombre d’années, je fus un admirateur avoué et zélé du patriotisme, du sens de l’honneur et de la débrouillardise des Américains. Mais ce qui me fascinait davantage c’était, combien farouches et intraitables, ils devenaient, quand venait le temps de défendre la liberté - dans toutes ses manifestations – ainsi que le système dans lequel ils évoluaient, qui laissait, me semblait-il, une grande place – plus que le nôtre, du moins – à l’individu; à l’humain, c’est-à-dire, la démocratie et le néolibéralisme, fondés, tous les deux, sur l’État de droit. À l’époque – pas si lointaine, tout de même -, mon souhait le plus cher et ce qui me semblait être le but ultime; l’idéal à atteindre, était que l’Amérique entière soit américaine. Être américain, pour moi, transcendait le lieu de résidence ou le passeport, non, être américain signifiait être libre, avoir confiance en ses moyens et avoir prise sur sa vie; sur son destin. De plus, le lamentable constat que je faisais – constat que je fais, du reste, encore aujourd’hui – de l’influence délétère, que la gauche abrutissante et déshumanisante avait, depuis trop longtemps, sur notre société, pas québécoise, pas canadienne, pas tout à fait canadienne-française, sûrement pas américaine, pas de gauche, pas de droite, pas française non plus… - d’ailleurs, nous savons depuis longtemps ce que nous ne sommes pas, mais nous ignorons toujours ce que nous sommes, à preuve, la génération tarée et absurde que furent les baby-boomers avec les effets dévastateurs et très difficilement réversibles qu’ils ont eus sur eux-mêmes ainsi que sur leurs descendants –, avait pour effet, non seulement, de renforcer mon opinion mais aussi de rendre presque inatteignable, à mes yeux, l’adhésion à ce paradigme sublime.

Les Américains que j’admirais n’étaient pas des pleutres. Ils ne cherchaient ni excuses, ni boucs émissaires. En fait, ils étaient des gagnants, dans tous les sens du terme – ce qui détonnait avec la couardise, toute québécoise, dans laquelle nous avions été élevés et éduqués. Nous pouvions même nous permettre de taxer de jalousie et d’envie ceux qui critiquaient gratuitement et de façon trop véhémente la société et les politiques américaines. De toute façon, si on grattait un peu, on se rendait compte, avec célérité, que la plupart d’entre eux étaient communistes, socialistes, fondamentalistes, nationalistes, marxistes-léninistes ou complexés, à savoir, anti-Américains.

Depuis plusieurs mois, je me demande, sérieusement, où sont passés mes Américains, car je ne les reconnais plus. Peut-être ne pouvaient-ils pas se maintenir sur le piédestal trop élevé et trop pointu sur lequel je les avais installés. Si tel était le cas, je n’aurais qu’à ranger ma plume et à modifier mes attentes. Mais je crois que la chute est réelle et que ceux que j’appelais, noblement, les Américains se sont suffisamment avilis pour être affublés du nom - tout aussi, insipide et insignifiant, que réaliste -, d’Étatsuniens. D’aucuns diront qu’il faut dissocier l’Administration Bush et les ultras-conservateurs, du reste de la population. Sauf, qu’admettre ce point, reviendrait à nier, selon moi, les fondements mêmes de la démocratie. Nous pouvions dissocier Saddam Hussein, de son peuple – George W. Bush nous l’a maintes fois rappelé lors de ses discours à la Nation - c’est aussi vrai avec tous les despotes qui se sont succédés au cours de l’Histoire. En fait, c’est le dictateur qui choisit le peuple qu’il mettra à genou et non l’inverse. Si les Étatsuniens montrent la porte de sortie à George W. Bush lors des présidentielles de novembre prochain – en espérant que celles-ci, contrairement aux dernières, ne couvriront pas d’opprobre la démocratie étatsunienne -, c’est qu’ils auront choisi une nouvelle façon de se comporter; une nouvelle manière de projeter une image différente - celles-ci ne leur convenant plus.

George W. Bush et les Étatsuniens sont liés et indissociables et, quelle importance, si quelqu’un invoque le contraire, car ce qui importe ici, ce n’est pas une quelconque réalité, mais plutôt les perceptions. En effet, lorsque des parties aussi éloignées – tant par les idéologies, par la langue et par la distance - s’opposent ce sont les perceptions qui ont la plus grande part et c’est justement sur les images et les préjugés issus de ces perceptions que les extrémistes comptent, pour galvaniser leurs partisans et pour en recruter d’autres. Nous savons, depuis plusieurs années, que les intégristes islamiques carburent à la haine de l’occident. Que cette haine soit justifiée ou non n’a, ici, aucune importance. L’important est que ce sont sur les bases de cette haine que ces mouvements radicaux se sont multipliés, ont gagné des adeptes et ont réussi à s’implanter un peu partout.

Par conséquent, les Étatsuniens se devaient d’agir - malgré leur peine, leur courroux, leur dépit et leur terreur -, suite aux événements du 11 septembre 2001, avec mesure, circonspection et discernement. Bien plus qu’une contrainte, cela représentait - à mon avis - pour eux et pour tout l’occident, une occasion en or de démontrer la suprématie de la liberté et du respect de l’humain, en l’occurrence, la démocratie, sur tout espèce de fondamentalisme, despotisme ou gauchisme. Pour l’instant, un constat d’échec lamentable s’impose. À plus forte raison, lorsque nous considérons que la communauté internationale, par son assentiment et son capital de sympathie, a permis aux États-Unis d’assouvir son besoin d’abréaction en cautionnant et en participant à la riposte contre l’Afghanistan – première étape obligée de la guerre au terrorisme.

L’Amérique avait été frappée avec une force inouïe et d’une manière surréaliste; les Étatsuniens étaient désormais traumatisés et cette riposte fut à la mesure de la douleur ressentie.

Je me souviendrai probablement toujours des paroles précises, que j’ai prononcées, un certain matin, lorsqu’en me levant, j’entendis à la radio, l’annonce de l’intention de George W. Bush d’attaquer l’Irak, en l’associant au terrorisme international et aux armes de destructions massives : « C’est quoi l’ostie de délire à matin ». Un peu à la manière d’un vendeur intègre à qui l’on aurait annoncé qu’il doit désormais vendre un nouveau produit, que l’on sait défectueux, mais qui doit être présenté comme étant sublime et essentiel. Je crois que c’est à ce moment que j’ai compris que mes Américains traumatisés s’étaient métamorphosés en psychotiques délirants à fortes tendances paranoïdes. Selon les enquêtes qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, les 19 pirates de l’air qui ont littéralement transformé en bombes volantes 4 vols domestiques étatsuniens, sont entrés aux États-Unis munis de visas émis par les consulats étatsuniens en Arabie Saoudite et en Allemagne. C’est donc dire qu’aucun d’eux n’a profité d’un quelconque laxisme du ministère canadien de l’Immigration. En fait, le seul laxisme auquel conclurent les enquêteurs fut celui de la politique étatsunienne d’émission de visas, dès le lendemain des attentats, l’Administration étatsunienne pointait du doigt, le manque de rigueur du Canada en matière d’immigration et de sécurité frontalière. Malgré ces conclusions, aucune excuse n’a été présentée aux Canadiens, suite à ces accusations fallacieuses. Au contraire, depuis ces attentats, les Étatsuniens ne cessent de mettre de la pression sur le Canada pour qu’il resserre ses critères de sélection d’immigrants. Ce qui constitue un déni de responsabilité déshonorant et indigne d’une superpuissance mondiale.

Mais une fois qu’on a commencé à apprécier les effets analgésiques du bouc émissaire, il est très tentant de recommencer – on n’a qu’à penser au gouvernement fédéral, pour les Québécois -, mais le risque d’accoutumance croît avec l’usage. C’est ainsi que lors de la mégapanne du 14 août 2003, une fois de plus, avant même que la dernière ampoule soit éteinte, les Étatsuniens, terrorisés, imputaient, – de nouveau, sans preuves – la responsabilité de la panne, au Canada. Finalement, l’enquête révéla la responsabilité d’un logiciel défaillant et d’un mauvais fonctionnement de l’équipement de la First Energy basée en Ohio.

Quelques semaines auparavant, soit, le 20 mai 2003 lorsqu’un cas d’ESB fût rapporté en Alberta, ils renouaient, de nouveau, avec l’effet rassérénant de la déresponsabilisation, en imposant un embargo, exagérément long, sur le bœuf canadien – étant donné qu’aucun autre cas ne fut découvert par la suite -, invoquant des défaillances certaines, du système d’inspection canadien -, et niant du même coup une évidence, tant pour les éleveurs étatsuniens que canadiens : que le marché du bœuf est parfaitement intégré, qu’il est donc ridicule et démagogique de parler de marché canadien ou américain du bœuf et que nous devions parler plutôt de marché Nord-Américain. Ils repoussèrent même les limites de la pleutrerie et du grotesque en faisant passer une batterie de tests à un cadavre de vache, résidente des États-Unis, sur lequel on avait diagnostiqué l’ESB, dans le but de lui imputer une quelconque citoyenneté canadienne. Après le profilage racial, aux frontières, le profilage racial dans les enclos. Pathétique!

Ils me firent décidément pitié lorsqu’ils implorèrent à genoux, la clémence des pays leur ayant imposé un embargo, alors qu’ils refusaient obstinément de lever celui qu’ils avaient imposé sur le bœuf, soi-disant, canadien.

Et, comme si ce n’était pas suffisant, après une seconde décision défavorable aux États-Unis, dans le contentieux les opposant au Canada, en ce qui a trait au bois d’œuvre, ils remettent désormais en cause, l’institution qui a rendu ces deux jugements, en l’occurrence, le tribunal de l’ALENA. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque quelqu’un, en est rendu à accuser les arbitres de la responsabilité de leurs défaites, il me prend soudainement, une envie irrépressible de crier: « Loosers, loosers…»

Ces épisodes de délires et de paranoïas ne touchèrent pas que le Canada. En effet, lorsque Bush dit : « Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous.», il visait l’humanité tout entière. Que croyiez-vous qu’un malade, comme Saddam Hussein - qui ne faisait confiance à personne -, devait dire à ses collaborateurs pour s’assurer de leur loyauté? D’ailleurs, durant la période des fêtes, l’an dernier, les Étatsuniens se sont chargés de terroriser quelques aéroports étrangers, dont l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris, à la recherche de terroristes qui se sont avérés n’être, en fait, que des homonymes. Car tout le monde sait très bien que les terroristes voyagent sous leur vrai nom, voyons, c’est connu. Et, bien sûr, parmi la centaine de personnes qui étaient soupçonnées, ce fut celui qui était absent qu’on accusa – toujours, sans preuves – d’être, bel et bien, un terroriste recherché. Et les armes de destructions massives, elles? Avouez que cela a dû être assez coûteux, comme exercice, pour finalement apprendre qu’il n’y a pas qu’un chien qui s’appelle Fido. De plus, pourrait-on leur rappeler que lorsqu’un avion traverse l’océan, il ne peut servir de bombe volante de grande intensité – le carburant étant la matière première de ces bombes -, et que les vols qui ont ébranlé les colonnes du temple, partaient tous du sol étatsunien?

En fait, dans tous ces évènements, la sécurité constitue le dénominateur commun; un prétexte à tous les excès. Qui aurait crû, qu’un jour, le peuple étatsuniens se serait fait amputer d’une partie de sa liberté sans protester, au contraire, en disant merci, convaincu par un président se comportant comme un envoyé spécial de Dieu – c’est du moins l’idée que je me fais d’un tel émissaire – invoquant la sécurité à tous crins, pour justifier la spoliation d’une valeur aussi fondamentale avec l’adoption du Patriot act. Mes Américains, eux, seraient montés aux barricades aussitôt l’évocation d’une telle idée – ne l’eut-elle été que dans les songes du président – ayant atteint leur épiderme. Ce sont, au contraire, des moutons affolés en quête d’un berger, n’ayant eu qu’à leur inspirer sécurité et force, qui ont fait office d’Américains, lorsque le berger annonça le renforcement des clôtures et l’utilisation d’un plus grand nombre de chiens pour s’assurer qu’aucune d’entre elles ne s’écarte du troupeau et, pour empêcher que tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un loup, ne s’approche d’elles. Il paraît que des brebis stressées produisent moins de lait et que leur viande y perd énormément au goût, ce qui les rend inutiles et nuisibles, poussant ainsi le berger à rehausser le niveau de sécurité, s’il ne veut pas que ses profits s’étiolent. La peur est rarement bonne conseillère et, dans ce cas-ci, la peur des étatsuniens a servi les desseins spoliateurs et dominateurs du triumvirat Bush-Rumsfeld-Cheney. Cette peur a pu cautionner leurs pires excès, leur éviter tout questionnement difficile – la liberté de presse ayant cédé le pas à la liberté de presse… patriotique - et leur permettant de faire avaler n’importe quoi a une peuplade enflammée et obnubilé par un irrépressible besoin de sécurité. La triade de rapaces, surnommée faucons, à laquelle on peut ajouter Condoleeza Rice, John Ashcroft et Collin Powell, n’ont pu réfréner leurs ardeurs conquérantes, vindicatives et guerrières, voyant une chance inouïe, dans cette peur qui rend légitime – manipulant, à souhait, les alertes de toutes les couleurs, pour ainsi prolonger la psychose généralisée – d’arriver à leurs fins.


Invasion de l’Irak : fourberies et salmigondis

Selon les faucons, George W. Bush, Commander-in-chief de l’Armée des Etats-Unis, en tête – c’est d’ailleurs sa démission, plus que celle du papy sadique, Donald Rumsfeld, qu’on aurait dû réclamer pour les frasques des militaires à Abou Grahib -, la raison première d’une attaque de l’Irak, était la violation, par Saddam Hussein, de la résolution de l’ONU lui interdisant de posséder des armes de destruction massives. La seconde était la libération du peuple irakien, du joug de son tortionnaire et despote, et, par conséquent, l’accès à la démocratie pour cette population , depuis longtemps réprimée. Avez-vous déjà fait l’exercice d’essayer de prouver que vous ne possédiez pas une chose? De la façon dont les Étatsuniens l’entendaient, le processus permettant, à l’Irak, d’éviter l’ultime sanction – la colère de Dieu inc. -, était, volontairement, tarabiscoté et pratiquement, irréalisable. Ce n’est pas pour rien que le fisc utilise cette méthode contre les contribuables. Lorsque la vérité est difficile à trouver, inventons là et obligeons les autres à prouver qu’elle ne l’est pas. Ça a le mérite de sauver du temps et, au fond, qu’est-ce que la vérité, si ce n’est que la version répandue. On affirmait posséder des preuves. Mais des preuves ne sont pas des soupçons ni des présomptions. Ce ne sont pas, non plus, des élucubrations, des opinions ou des lubies. Comment peut-on affirmer posséder des preuves et ne rien trouver? Si on a réellement des preuves, comment se peut-il, que ceux à qui on les montre – à moins qu’ils soient tous, de fieffés crapules intéressées -, ne soient pas absolument convaincus de leur caractère probant? Dans la réalité, lorsque quelqu’un ne cesse de répéter, à qui veut l’entendre, que tout le monde se trompe, hormis lui, la société se charge de le taxer d’originalité ou carrément de folie. La vérité sur les armes de destruction massive – puisqu’elle n’est plus propriété exclusive des Étatsuniens -, c’est qu’il n’y en a pas, point. C’est d’ailleurs ce qui a fait dire à Collin Powell, que s’il avait été au courant de cette réalité, jamais l’Irak n’aurait été attaqué… Qui présentait les preuves à l’ONU déjà? Ce faisant, par contre, il venait d’avouer bêtement que les États-Unis n’avaient jamais eu l’intention d’envahir l’Irak pour quelques considérations altruistes, que ce soit. Les charognards de la Maison Blanche ont même tenté de relier Saddam Hussein, à Al Quaïda – il n’y a pas de limites au délire -, avec un certain succès - dois-je avouer, maintenant, désillusionné -, et ceci, en connaissant la paranoïa du personnage qui, quelque soit le dessein, ne prendrait jamais la chance de collaborer avec des mouvements qu’il ne contrôle pas, a fortiriori, s’ils sont terroristes. Non pas, par souci d’éthique, mais bien par schizophrénie. Donc, si aucun de ces trois prétextes n’est vrai, quelle est la raison de l’invasion de l’Irak par nos voisins du Sud. Je crois que la ou les réponses à cette question ont été abondamment discutées, jusqu'à maintenant, dans les médias et qu’il est inutile d’en rajouter. Et, même si c’était faux, who cares anyway? Car ce qui importe, c’est ce que les gens croient. Les Étatsuniens se sont tellement donné de mal pour confirmer, un à un, tous les préjugés que leurs détracteurs entretiennent, depuis toujours, contre eux, que, dans ce domaine, ils ne pouvaient que réussir. Et c’est ce qu’ils ont fait. Mais, quiconque s’en réjouit est un insensé et un ennemi infâme du monde libre. Car, le seul autre courant dominant - à tendance hégémonique, du moins -, est le fondamentalisme islamique radical. Si vous croyiez que l’hégémonie américaine était détestable, attendez de voir celle-là. Partout où ce cancer s’est ancré, il n’y a que chaos et désolation. Et, ne m’arrivez pas avec des modèles glauques à la Hassan el-Tourabi, du Soudan. D’ailleurs, on s’y entretue, présentement, pour des raisons religieuses, sans qu’aucun activiste pour la paix ne daigne y porter quelque attention que ce soit – c’est si facile de démasquer les vrais humanistes, parmi les anti-Américains. Malheureusement, il y en a bien peu.


Conclusion

Les Étatsuniens ont « chocké ». Les donneurs de leçons se sont « plantés » et ce sera à l’humanité entière de réparer ou d’assumer la gaffe. Que deux malheureuses bâtisses ainsi que l’économie se soient effondrées, le 11 septembre 2001, ne représentait pas une défaite du monde libre – un signe de fragilité et de vulnérabilité, certes –, mais, ce qui semble représenter la vraie défaite, aujourd’hui, est certainement la somme des fois où les Étatsuniens ont donnés raison aux ennemis de la liberté, en violant allègrement la Convention de Genève, en torturant pour soutirer de l’information, en mentant à la face du monde, en utilisant Guantanamo comme geôle, en maintenant la tradition d’Abou Grahib, en contrôlant les médias, en réduisant les libertés civiles aux États-Unis, en faisant fi de l’ONU, en ne respectant pas les règles internationales et j’en passe. Ils ont ainsi lancé un abominable message : « Notre liberté et nos valeurs démocratiques sont inadéquates

Voilà, où réside l’échec, et nous paierons longtemps pour cette saloperie. « Shame on you », vociférait Michael Moore aux Oscars, et bien moi je dis : « Honnis soient ceux qui méprisent la liberté » et les Étatsuniens d’aujourd’hui en font partie.

Libre@penseur