vendredi 18 septembre 2015

Idéologie climatique : l’inquiétante dérive


par Tous les, contrepoints.org
30 août

Par Thierry Levent

Chaque jour qui nous rapproche de la conférence climatique parisienne (COP21) suscite des prises de positions de plus en plus délirantes voire inquiétantes. Ainsi : « La criminalisation de la pensée déviante est en marche, et l’on peut compter sur nos intellectuels pour aider avec enthousiasme à sa mise en place ». En effet, l’appel récent pour stopper les crimes climatiques, soutenu par des intellectuels, relayé fébrilement par la presse, ne laisse plus la place au doute. Nous sommes bien engagés vers une dérive idéologique totalitaire qui ne dit pas son nom.
Consommer du pétrole s’apparente selon les signataires à un crime contre le climat. « Nous avons employé le terme de crime climatique, un terme fort, pour éveiller les consciences », indique Christophe Bonneuil, historien, chargé de recherche au CNRS et co-initiateur de cette initiative qui va rester dans les annales.

Par extension naturelle, les climatosceptiques participent activement à ce délit. Toute réflexion scientifique hétérodoxe argumentée sur le thème du réchauffement climatique anthropique (RCA) est impitoyablement connotée et censurée.

Outre la censure médiatique organisée (impossible de lire ou d’entendre dans les médias français la moindre analyse critique), le discrédit à l’œuvre utilise des arguments les plus éhontés. Ainsi le journal Les Échos, n’hésite pas à associer créationnisme et climato-scepticisme. Les mécanismes à l’œuvre consistant à discréditer une communauté scientifique et de citoyens qui osent douter, sont ceux utilisés par les activistes de Greenpeace envers le nucléaire ou les faucheurs volontaires de José Bové pour les OGM. Tous soutiens ou analyses favorables vous font passer pour un criminel doublé d’un suppôt du « grand capital qui s’en met plein les poches ». Le tout avec le soutien actif des médias et la complaisance de la justice. Il faut relire à ce sujet l’ouvrage de G. Rivière-Wekstein1 sur les méthodes de ces militants écologistes radicaux qui ont pris la science en otage (destruction de champs, opérations commandos, flicage d’agriculteurs, montages financiers et manipulation médiatique). L’impunité est quasiment totale, la désinformation atteinte, la peur et le doute instillés dans l’opinion publique. La peur irrationnelle des OGM interdit tout débat.

Sous couvert du fumeux concept de science citoyenne cher à Jacques Testard, signataire de l’appel, l’objectif est d’assécher la « mauvaise » science pour favoriser les « bons » axes de recherche. Encore une fois, l’exemple des OGM est caricatural. En effet des activistes anti-OGM font dorénavant partie des instances décisionnelles concernant la recherche sur les biotechnologies. Autrement dit, cette filière est sinistrée car idéologiquement incompatible avec ce que ces gens pensent être juste. L’extension à d’autres axes de recherche est évidemment envisageable pour ne pas dire à l’œuvre. La chimie, les nanotechnologies, le nucléaire, et d’autres peuvent donc se faire du souci si cette tendance se confirme.

Le copié-collé avec la science climatique est évident. Le même Testard voulait déjà traîner en son temps C. Allègre devant un tribunal international pour crime contre l’humanité (émission « À voix nue » sur France Culture) au motif de son scepticisme. Nombre de scientifiques doutant de la doxa du GIEC hésitent et rechignent à juste titre à manifester leurs interrogations.

Il est donc assez comique de lire Hervé le Treut, climatologue et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace en première ligne sur le réchauffement climatique bien entendu anthropique : « J’en veux aux climato-sceptiques et aux médias d’avoir confisqué le mot de ­ »sceptique » à leur seul usage. Tout chercheur digne de ce nom devrait s’afficher comme sceptique, puisque le doute est l’essence même de la démarche scientifique. »

Un tas de gens s’échinent à faire part de leur scepticisme éclairé avec le succès médiatique que l’on sait. Par contre les signataires de l’appel eux ne doutent de rien.

Le délire climatique actuel et les crises de nerf de quelques centaines de militants écolos à jour de leur cotisation, risquent de nous faire rire, mais jaune dans très peu de temps. Le réchauffement géopolitique, lui, tend inéluctablement vers l’incandescence malgré les lunettes roses, vertes, bleues ou étoilées. Et le maudit CO2 n’est pour rien dans les vagues d’immigrations actuelles contrairement à ce que nous raconte l’inénarrable Pierre Radanne au CV scientifique évanescent !

Il sera alors temps de demander son avis à Nicolas Hulot, nouveau commandeur des croyants thermoclimatiques engagés, sur les vraies priorités… il sera trop tard.


Yannick Gagné
Libre@penseur
18 septembre 2015


dimanche 13 septembre 2015

La Bullshit Québecor

Je suis un amateur de hockey et un amateurs des Remparts de Québec depuis des années.

À chaque saison, j'assiste à des matchs avec mes enfants et ma conjointe ainsi qu’avec des amis.

Or, le jour de la mise en vente des billets pour le match inaugural de la saison 2015-2016 des Remparts, j'ai tenté, comme plusieurs autres, de me procurer des billets.

Malheureusement, à 13h, il était déjà trop tard. Tous les billets s'étaient envolés.

Je me suis dit: "Too bad, je n'avais qu'à m'y prendre plus tôt". Je ne doutais pas que le Centre Vidéotron serait plein pour l'occasion, mais j'avais sous-estimé la rapidité avec laquelle les billets s'envoleraient.

Quoi qu'il en soit, hier, après un souper tardif, à cause des pratiques de hockey de mon fils et de ma fille, nous nous sommes tous assis pour regarder le match.

Durant, les cérémonies, ma blonde me fit remarquer qu'il y avait beaucoup de sièges vides dans les gradins inférieurs. Je lui ai répondu que des gens s'étaient sûrement laissé distraire par les divers éléments de ce building fabuleux et qu'ils n'avaient tout simplement pas encore regagné leur place.

Toutefois, ces sièges sont demeurés vides durant tout le match.

Comment pouvait-il y avoir autant de bancs vides alors que je n'avais même pas pu me procurer, ne serait-ce que 2 places non-contigües?

La seule chose pouvant expliquer ce phénomène, selon moi, est la bonne vieille méthode des billets donnés.

En fait, on ne vend pas tous les billets, car on en a gardé de côté, une grosse quantité, pour faire croire à une vente éclair. Les billets qui n'étaient pas vraiment à vendre seront alors donnés à travers toutes sortes de promotions.

C'est ce qu'on appelle la manière Nordiques! En effet, l'organisation avait employé cette stratégie pour essayer de remplir le Colisée durant les années où l'équipe de la NHL en arrachait. Combiné à cela, on annonçait le nombre de billets "vendus" au lieu d'annoncer le nombre de spectateurs présents.

Eh bien, c'est exactement la bullshit qu'on s'est fait servir par Québecor, hier.
Probablement obsédé par l'obligation de renvoyer une image parfaite aux gouverneurs de la ligue nationale de hockey, Québecor n'a pas voulu prendre la chance de laisser aux seuls amateurs des Remparts et aux payeurs de taxes curieux de voir le Centre Vidéotron, le soin de définir le portrait qui serait tiré de l'inauguration.

Tous les billets devaient être "vendus" en moins d'une heure, un point c'est tout.

Anyway, on ferait ce qu'il faut pour annoncer 18259 spectateurs, fantômes inclus, le soir de l’événement.

Suis-je scandalisé? Franchement, non. Aucun citoyen de la ville de Québec et ancien fan des Nordiques n'a le droit de l'être.

La bullshit Québecor a remplacé la bullshit Aubut.

C'est quand même dommage pour deux raisons, selon moi.

La première étant que même si la vente de billets pour le match inaugural avait pris plus d'une heure, le centre Vidéotron aurait accueilli 18259 spectateurs qui, à fortiori, auraient vraiment voulu être là.

La seconde raison, c'est évidemment le spectacle désolant de ces nombreux bancs vides alors qu'on annonçait pompeusement une salle comble.

Le mensonge était flagrant et gênant.

L'expérience des Nordiques nous l'a amplement enseigné. Les gens qui se font donner des billets sont beaucoup moins empressés à se déplacer pour assister aux événements. Ils sont tout simplement moins assidus.

Labeaume nous dira-t-il que les chiffres de Québecor sont gonflés, comme il l’a fait pour Expo Québec? Certainement pas, car il n'a pas intérêt à le faire.

Rappelez-vous que la ville doit éponger 50% du déficit d'exploitation de l'amphithéâtre, le cas échéant, et ce, jusqu'à effacement complet du loyer payé par Québecor, tant qu'il n'y aura pas de club de la NHL dans le building.

La bullshit Labeaume s'additionnera donc à celle de Québecor.

À court terme, ce n'est pas une si mauvaise nouvelle car Québecor sera bien mal venu de présenter des chiffres déficitaire alors que publiquement il exagère les chiffres des assistances. Ça peut même "protéger" la ville, en quelque sorte.

Toutefois, à long terme, le mensonge ne pourra indéfiniment gommer la réalité qui, elle, n'aura jamais changé.

Raison de plus pour que nous souhaitions tous, ardemment, que Québecor réussisse à attirer la NHL, le plus rapidement possible.

Et cela n'a rien à voir avec l'amour du hockey.

Yannick Gagné
Libre@penseur
13 septembre 2015