vendredi 4 janvier 2013

Échevelures sur le thème du fiscal cliff


Quel piètre leader ce Barack Obama. Il aurait mené n'importe quelle entreprise à la faillite, incluant un simple un comptoir à limonade.

À part donner de la couleur et une tonalité particulière au vide d'un discours qu'il n'a même pas écrit lui-même, cet individu n'est absolument rien sans le concours des médias.

C'est une pure création des médias gonflée à l'hélium et montée en épingle.

C'est lors des situations corsées et de crises que toute son inanité et son enflure se révèlent à nous.

Ce gars n'a jamais créé d'emplois, n'a jamais balancé de budgets et n'a jamais redressé d'entreprise et on voudrait nous faire croire que ce dilettante a l'étoffe requis pour redresser un pays entier. Foutaise et pensée magique.

Avoir à sa tête une cruche en finances et en économie alors que les défis sont exclusivement financiers, budgétaires et économiques, c'est le pire des scénario pour nos voisins.

Mais bon, il sauvera la planète, d'une combustion prophétisée, à coups de mesures environnementales populistes et démagogiques. Un vrai visionnaire quoi.

Les gauchistes et les médias américains voulaient un Messie? Eh bien, ils l'ont maintenant.

Les fous de Dieux ne sont pas toujours ceux qu'on pense.

Fiscal cliff

Qu'une entente, à propos du fiscal cliff, survienne ou non, la seule différence que ça fera, au net, sera la durée de l'agonie avant de plonger dans le ravin.

On ne voulait tellement pas avoir à subir les affres d'une crise économique, en 2008, que les gouvernements se sont lancés dans toutes sortes de plans de naufrages ruineux, rivalisant, tous entre eux, sur le plan du ridicule, de l'illogisme économique et d'un vil clientélisme.

Où en sommes nous 4 ans plus tard? À contempler la faillite de l'État providence. Faillite déjà annoncée et attendue, mais devancée grâce à la crise.

Tout comme le failli dit que si ce n'avait été de sa dernière malchance, il n'aurait pas eu à subir la honte d'une faillite personnelle et que la faute de cette dernière incombe aux autres, une grande partie de la population n'a pas encore pris conscience de sa propre turpitude dans cette faillite imminente.

C'est la faute du capitalisme, des grosses compagnies, des riches, des bonis, des options d'actions, des Hedge funds, de Bush, de la crise, de Wall street, des PCAA, du 1%, de la vilénie humaine...

Habituellement, une faillite est causée par des dépenses qui sont continuellement plus élevés que les revenus. Tant qu'il est possible de recourir à l'endettement pour éponger les déficits annuels, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes... En fait, si tout n'est pas pour le mieux, tout est bien.

On réduit donc le stress causé par l'endettement, en dépensant davantage.

C'est classique. Toutefois, on s'habitue - on s'habitue toujours - à un niveau de vie se situant au dessus de ses revenus, voire de ses moyens, tant que les possibilités d'endettement nous permettent de pelleter assez loin en avant pour cacher cet endettement qu'on ne saurait regarder en face. Comment ne pas s'habituer au confort? C'est humain.

Je travaille pour un revenu R et mon niveau de vie D est de R+1. Ça ne prend pas longtemps de ce régime avant de se convaincre que D=R+1.

Plus longtemps dure le mensonge qu'on se raconte à soi même, plus difficile sera l'effort pour, non pas ramener l'équation à D=R, mais la ramener à D=R-1, parce qu'il faut rembourser une dette qui s'est accumulées au fil du temps. Il faudra donc vivre "sous ses moyens" durant une période plus longue que la précédente, ne serait-ce qu'à cause des intérêts.

Or, la personne qui a pris pour de "l'acquis", le +1 de la première équation aura vraiment la certitude se couper dans le maigre lorsqu'il sera devenu évident qu'elle doit dorénavant vivre à D=(R+1)-2 ou D=R-1.

La société n'est pas si différentes de l'individu.

Si on ne peut consentir à cet effort, alors l'endettement qui était devenu étouffant et difficile à gérer, deviendra carrément ingérable et létal.

C'est probablement peine perdue que de tenter de faire réaliser aux architectes des systèmes basés sur un État providence, qu'ils ont fait fausse route.

Le système était bancal dès le départ car il fut propulsé par une génération - les babyboomers - qui n'ont pas fait d'enfants comparativement à leurs parents.

Les bâtisseurs de la pyramide avaient, dès le départ, décidé qu'ils ne s'efforceraient pas de recruter de nouveaux contributeurs.

C'est parce que nos babyboomers québécois n'ont jamais été autant, des bâtisseurs d'une nouvelle société que de démolisseurs de l'ancienne, que tout s'est fait sans vision ni connaissances.

En réaction contre le style de vie de leurs parents, cette génération névrosée à réussi à faire passer ses hallucinations pour de la vision.

Ayant le poids du nombre, cette génération ne pouvait être modérée par quiconque et encore moins par elle-même - un fou peut-il guérir un fou?

Ajoutez à cela, des croyances plutôt que des connaissances économiques et financières et voilà une génération qui fut vulnérable et qui tomba entre les mains de charlatans en ces matières.

Il ne faudrait surtout pas passer sous silence le révisionnisme historique qui accoucha d'un mythe fondateur basé sur la victimisation et la démonisation, qui contribua, à ce que l'on pourrait appeler, une sorte de désorientation sociale "polymorphique".

Bref, notre modèle québécois fut construit par des névrosés désorientés et économiquement ignorants - mais enthousiastes - traumatisés par une histoire - la leur - inventée.

C'est pour ça qu'ils ne comprennent pas qu'ils sont les ingénieurs d'un des plus gigantesque schème de Ponzi les plus grotesquement conçus.

Il y a sûrement un peu d'orgueil du borné aussi...

Mais bon, maladroitement conçu ou non, un schème de Ponzi est inévitablement voué à l'effondrement. La seule différence réside dans la durée. Si les babyboomers avaient pensé à recruter - c'est-à-dire, faire des enfants -, ils auraient pu se rendre au bout de leur vie en surfant sur la vague d'une bêtise plus légère.

Malheureusement pour eux, la plupart subiront les affres d'une déliquescence économique et sociale causée par l'implosion de leur propre système, et ce, au moment où ils seront les plus vulnérables. Si justice, il y a...

Ah! Oui, le fiscal cliff.

En passant, ceux qui regardent les USA de haut, je vous rappellerai de compter toutes les guerres qu'on fait les américains et d'apprécier leur présence militaire internationale très importante - servant principalement à agrandir et protéger notre carré de sable de liberté. Ce même espace de libertés, de démocratie et de libre circulation des biens et des personnes, qui permet à nos journalistes, aux artistes, aux politicos et aux individus, de pérorer, voire de pester contre les excès de libertés, de démocratie et du système économique - qui nous a permis de nous extraire de la pauvreté généralisée - sans craindre d'être foutu en prison. Il permet même aux individus de rêver tout haut à la vie dans les pays qui répriment et punissent sévèrement l'expression d'idées "subversives".

Le Québec a des finances publiques pitoyables mais, pourtant, il ne s'est jamais battu pour agrandir ou protéger quelque espace de liberté que ce soit.

Ses élites intellectuelle, politique et culturelles ont d'ailleurs presque toujours utilisé cette liberté - gagnée et protégée par les autres - pour s'opposer à ces guerres et à cette présence militaire primordiale.

Il y a des pays et des sociétés qui s'en sortiront mieux que d'autres. Le Québec devra, quant à lui, s'en remettre au reste du Canada pour ne pas disparaître complètement.

Être libre et se devoir aux autres est antinomique.

Les discours soi-disant économiques de nos politiques sont de la foutaise.

Les discours et les actions, voire l'inaction d'Obama sont aussi de la foutaise.

La croyance selon laquelle on peut vivre indéfiniment au dessus de ses moyens, et ce, sans conséquences c'est encore de la foutaise. Faites le test avec votre budget personnel, si vous être sceptique.

La croyance selon laquelle on peut éviter la faillite sans se plier à une importante austérité budgétaires, c'est définitivement de la foutaise.

Toutefois, la causalité se vérifie toujours. En physique comme en économie. Causalité, cause et effet, action réaction.

Lorsque Clinton voulut donner accès à la propriété à tous, il s'est pris pour Dieu - ou pour son héros, Nelson Mandela -, et a décidé d'aller à l'encontre de la logique et des lois économiques. Il s'en suivit une crise financière et économique historique.

Bref, l'entente signée par Obama hier, permettant de pelleter le fiscal cliff en avant ne changera absolument rien si ce n'est que d'administrer un fix aux finances publiques américaines comme le junky qui reçoit in extremis sa dose d'héroïne.

On a même réussi à repousser de 2 mois, le débat sur les coupures de dépenses à effectuer. Eh oui! Du bien beau pelletage en avant.

Taxer sans couper pour que le party ne se termine jamais.

C'est exactement ce qui se passe au Québec et dans toutes familles financièrement irresponsables. Plus personne n'est prêt à réduire son niveau de vie pour rembourser. Vous vous souvenez de mes équations du début?

Et en se dirigeant droit dans le mur, à toute vitesse, les babyboomers, les gauchistes, les démocrates et les Québécois chantent à tue-tête, affublés de leurs ridicules lunettes roses, ce hit de Pitbull :

They can't, they won't, they never will stop the party.

They can't, they won't, they never will] stop the party.

You're having a good time up there

Yeah, Yeah, Yeah

Que no pare la fiesta, don't stop the party.

Yeah, Yeah, Yeah

Que no pare la fiesta, don't stop the party.


Yannick Gagné
Libre@penseur
3 janvier 2012