samedi 25 septembre 2010

Quel peuple de victimes et de perdants !

Du Québec Bashing ?

Quand on nous diagnostique une maladie, est-ce qu'on accuse le médecin de faire du Bashing ?

L'épouvantail du dénigrement et de la xénophobie n'est jamais rangé bien loin au Québec.

Tels que tous les peuples losers hébergés sur cette planète, nous ne seront toujours que de pauvres victimes en attente de la prochaine agression ou du prochain cataclysme.

D'ailleurs, l'agression contre le Québec qui est imminente d'ici les 5 prochaines années, c'est la réforme de nos politiques sociales et économiques par les financiers internationaux. En bonnes futures victimes, nous auront ignoré cette échéance dans le déni et le jovialisme le plus complet, car ici, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible.

Si des gens doutent vraiment que nous avons une culture de corruption au Québec, souvenez-vous seulement que le Mouvement Desjardins n'a pu prospérer et croître qu'en banalisant, voire, en faisant fi des conflits d'intérêts.

Yannick Gagné
Libre@Penseur
25 septembre 2010


Le Journal de Quebec
25 sept. 2010, p.1

mercredi 22 septembre 2010

La soi-disant contradiction de Maxime Bernier


Je ne croyais pas nécessaire de pondre ce texte, car je me disais que quelqu’un allait inévitablement en parler.

Malheureusement, trop de gens intéressés au dossier du nouveau Colisée et impatients de voir se déverser les millions de Québec et d’Ottawa sur les terrains d’Expo-Cité ont décidé de laisser leur sens critique, voire leurs connaissances, au vestiaire.

J’admets que notre système parlementaire britannique n’est pas facile à suivre. En fait, dès lors que nous avons élu un député, plus souvent qu’autrement, il se transforme en représentant du gouvernement auprès des citoyens de sa circonscription, alors que son rôle est exactement le contraire.

Le fait qu’on puisse battre un gouvernement en chambre force ce dernier à imposer une ligne de parti lors de votes sur des projets de loi ou certaines motions. Même si ce ne sont pas tous les projets de loi ou motions qui peuvent obliger le Gouverneur Général à dissoudre la chambre en cas de « défaite » du gouvernement sur un vote, la ligne de parti est imposée presque en toutes circonstances.

Le fait qu’un député puisse porter deux chapeaux porte aussi à confusion. En effet, un député peut aussi être ministre. Un ministre gère un ministère qui lui a été confié par le premier ministre et fait partie du cabinet (Ensemble des ministres et du premier ministre). C’est proprement dit le « Gouvernement ». C’est eux qui vont présenter la plupart des projets de loi.
Un jour on est ministre et une fois dans son bureau de circonscription, on redevient député. C’est une forme de conflit d’intérêt en apparence. Où s’arrête le rôle de député et ou commence celui de ministre et vice-versa. La même chose s’applique au Premier ministre.

Au Canada, contrairement aux États-Unis, seuls les habitants de la circonscription, où se présente le chef du parti, peuvent voter pour le « Premier ministre ». De plus, au Canada, le cabinet sera formé à partir des députés élus. Aux États-Unis, les secrétaires – équivalents de nos ministres – sont recrutés par le Président – qui lui est élu au suffrage universel – parmi la société civile américaine.

Ce qui fait qu’au Canada, si aucun député ayant de connaissances très poussées en économie, par exemple, se fait élire, le Premier ministre nommera tout de même un ministre des finances et un ministre du développement économique parmi les députés élus. Tandis qu’aux États-Unis, on peut prétendre avoir recruté une sommité à la tête de chacun des secrétariats, puisqu’on peut recruter n’importe qui de très qualifié à ce poste, et ce, même si cette personne est un membre ou un partisan du parti adverse.
Les rôles du député

1. Législateur
2. Contrôleur
3. Intermédiaire

C’est sur le dernier rôle que je vais m’attarder. Voici comment on le décrit sur le site de l’Assemblée Nationale :

« Député intermédiaire

Le député représente ses concitoyens. Chaque semaine, dans les moments où il ne siège pas à l’Assemblée, il travaille dans sa circonscription. À son bureau, il traite les demandes des citoyens qui, par exemple, veulent avoir accès à un programme gouvernemental, souhaitent faire modifier une loi ou un règlement ou formulent une plainte à l’égard d’un ministère ou d'un organisme du gouvernement du Québec (l’Administration).

Le député exerce un rôle d'intermédiaire entre ses électeurs et l'Administration. Il s'assure que sa communauté reçoit sa juste part des programmes publics en santé, en éducation, sur le plan de l’aide à l’emploi, etc.

Il peut, au nom d’un groupe, présenter à l’Assemblée une pétition demandant le redressement d’une situation que subit une personne ou une association et qu’il considère injuste.

Enfin, le député fait la promotion du développement régional. Il fait valoir les besoins de sa circonscription auprès des ministres et des fonctionnaires responsables de l’allocation des finances de l’État. C’est à l’occasion des débats, de l’étude des crédits du gouvernement ou de rencontres avec les ministres et les fonctionnaires que le député défend les dossiers de sa circonscription. »

Évidemment, on sait pour quel parti on vote et on connaît – ou on devrait connaitre- les orientations du parti au pouvoir.

Toutefois, en aucun cas il n’est mentionné que les convictions personnelles d’un député peuvent lui permettre de refuser de tout mettre en œuvre pour aider les gens de sa circonscription à avoir accès à un programme gouvernemental, faire modifier une loi ou un règlement ou de formuler une plainte à l’égard d’un ministère ou d’un organisme.

En fait, un député qui refuserait ces demandes irait carrément à l’encontre de son rôle.
Voilà pourquoi il n’y a aucune contradiction entre la position de Maxime Bernier dans le dossier de la salle multifonctionnelle à Ste-Marie-de-Beauce ayant profité d’un financement entièrement public, et sa position dans le dossier du nouveau Colisée.

Dans le premier cas, c’était son rôle et son devoir d’aider des gens de sa circonscription à tirer le maximum de ce qu’ils pouvaient obtenir du ou des programmes fédéraux en vigueur. Ça aurait été aussi son rôle et son devoir de les aider même si aucun programme n’avait existé, et ce, peu importe ses convictions personnelles.

Dans le cas du nouveau Colisée, la demande provient d’une circonscription qui n’est pas la sienne. Il peut donc s’exprimer en fonctions de ses convictions profondes, n’en déplaise aux partisans du projet. J’irai même plus loin en disant qu’il aurait le devoir de s’y opposer s’il pensait que l’argent demandé par le Maire de Québec et ses « cheerleaders » médiatiques sans honneurs, pouvait représenter une iniquité envers la population de sa circonscription.

Ceci étant dit, le battage médiatique de certains médias girouettes et de certains animateurs de radio et journalistes aveuglés, concernant une soi-disant contradiction dans les positions tenues par Maxime Bernier démontre, tout simplement, l’ignorance de ces derniers concernant notre système politique ou leur malhonnêteté intellectuelle. À vous de choisir.

Yannick Gagné
Libre@penseur

21 septembre 2010

P.S. Si je comprends bien, il y aurait à la radio de Québec certains animateurs qui se qualifiaient de « Rednecks » et qui maintenant, étant donné que l’argent du gouvernement pourrait servir à leur acheter une bébelle, trouvent légitime et justifié de demander un financement à 100% public et d’appuyer un Maire qui rejette avec dédain toute contribution du privé dans le projet d’amphithéâtre.

Eh bien, on peut dire qu’il y a des « Rednecks » qui bandent mou ou qui bandent carrément à gauche.