jeudi 9 décembre 2010

Les tenants du délétère principe de précaution

Ces groupuscules de défense de tout et de rien ont compris comment fonctionnent les médias et, surtout, de quoi ils se nourrissent.
Une chose est certaine, ils ne tueront jamais ce qui leur donne une raison de vivre. Ce qui veut dire que les causes qu’ils prétendent défendre existeront toujours, et ce, même si on fait tout ce qu’ils demandent. S’ils admettaient qu’ils n’y a pas ou plus de problème, ce serait l’équivalent, pour eux, de tuer la poule aux oeufs d’or.
Si vous croyez à la pureté des intentions d’André Bélisle, de Steven Guilbault et Gaston Cadrin (GIRAM), pour ne nommer que ceux-là, vous êtes dotés d’une belle naïveté. Ce qu’il y a de pure – dans le sens de clair et limpide – c’est l’intérêt personnel qu’ils en retirent. Même genre d’intérêts personnels qu’ils trouvent profondément méprisables chez les gens qu’ils dénoncent.
Or, ces parasites ont aussi un rêve. Celui de bloquer tout développement? Pas tout à fait. Leur rêve est d’assurer leur pérennité en devenant les juges obligés de tout développement futur. Pour eux, ce serait le rêve ultime.
Pour ce faire, ils tentent d’importer et de mettre en place, un principe anti-progrès et anti-sciences qui est trop bien implanté en Europe : Le principe de précaution.
Résumé ainsi, ce principe exige que tout projet de développement ait démontré qu’il n’a et n’aura aucune conséquence négative sur quiconque ainsi que sur l’environnement, actuellement et dans le futur.
Or, aucun projet de développement – tout scientifique qu’il soit – ne peut se qualifier selon cet utopique principe.
Si on avait appliqué ce principe dans les 200 dernières années, aucun médicament n’aurait vu le jour, par exemple. Quand on y pense, tout ce qui a fait appel à la science, durant cette période, n’aurait pu être développé.
Je vous rappelle que, selon Karl Poppers, la science évolue de théories contestables en théories contestables et que tout ce qui n’est pas contestable relève de la magie ou de la mystique.
Actuellement, nous avons un bon exemple de théorie incontestable : Le réchauffement climatique anthropique. Selon la définition, de Poppers, on peut douter du caractère scientifique qui a mené aux derniers rapports du GIEC sur le sujet.
Donc, revenons aux gaz de shale et imaginons que ces groupuscules d’intérêts personnels réussissent, à la longue, à imposer ce délétère principe de précaution comme base de tout développement.
Le seul développement possible, en ces circonstances, serait celui qui est incontestable…
Nous serions donc soumis aux lois de l’arbitraire, de la magie et de la mystique ?
Très peu pour moi.
Une loi physique élémentaire dit que tout ce qui cesse d’évoluer, stagne et fini par s’effondrer.
C’est ce que nous voulons pour notre monde?
C’est directement là que nous mènerons ces groupuscules, si nous continuons à leur donner de l’importance.
«Qui craint de souffrir, souffre déjà ce qu’il craint.»Montaigne

Yannick Gagné
Libre@penseur
9 décembre 2010