mercredi 22 septembre 2010

La soi-disant contradiction de Maxime Bernier


Je ne croyais pas nécessaire de pondre ce texte, car je me disais que quelqu’un allait inévitablement en parler.

Malheureusement, trop de gens intéressés au dossier du nouveau Colisée et impatients de voir se déverser les millions de Québec et d’Ottawa sur les terrains d’Expo-Cité ont décidé de laisser leur sens critique, voire leurs connaissances, au vestiaire.

J’admets que notre système parlementaire britannique n’est pas facile à suivre. En fait, dès lors que nous avons élu un député, plus souvent qu’autrement, il se transforme en représentant du gouvernement auprès des citoyens de sa circonscription, alors que son rôle est exactement le contraire.

Le fait qu’on puisse battre un gouvernement en chambre force ce dernier à imposer une ligne de parti lors de votes sur des projets de loi ou certaines motions. Même si ce ne sont pas tous les projets de loi ou motions qui peuvent obliger le Gouverneur Général à dissoudre la chambre en cas de « défaite » du gouvernement sur un vote, la ligne de parti est imposée presque en toutes circonstances.

Le fait qu’un député puisse porter deux chapeaux porte aussi à confusion. En effet, un député peut aussi être ministre. Un ministre gère un ministère qui lui a été confié par le premier ministre et fait partie du cabinet (Ensemble des ministres et du premier ministre). C’est proprement dit le « Gouvernement ». C’est eux qui vont présenter la plupart des projets de loi.
Un jour on est ministre et une fois dans son bureau de circonscription, on redevient député. C’est une forme de conflit d’intérêt en apparence. Où s’arrête le rôle de député et ou commence celui de ministre et vice-versa. La même chose s’applique au Premier ministre.

Au Canada, contrairement aux États-Unis, seuls les habitants de la circonscription, où se présente le chef du parti, peuvent voter pour le « Premier ministre ». De plus, au Canada, le cabinet sera formé à partir des députés élus. Aux États-Unis, les secrétaires – équivalents de nos ministres – sont recrutés par le Président – qui lui est élu au suffrage universel – parmi la société civile américaine.

Ce qui fait qu’au Canada, si aucun député ayant de connaissances très poussées en économie, par exemple, se fait élire, le Premier ministre nommera tout de même un ministre des finances et un ministre du développement économique parmi les députés élus. Tandis qu’aux États-Unis, on peut prétendre avoir recruté une sommité à la tête de chacun des secrétariats, puisqu’on peut recruter n’importe qui de très qualifié à ce poste, et ce, même si cette personne est un membre ou un partisan du parti adverse.
Les rôles du député

1. Législateur
2. Contrôleur
3. Intermédiaire

C’est sur le dernier rôle que je vais m’attarder. Voici comment on le décrit sur le site de l’Assemblée Nationale :

« Député intermédiaire

Le député représente ses concitoyens. Chaque semaine, dans les moments où il ne siège pas à l’Assemblée, il travaille dans sa circonscription. À son bureau, il traite les demandes des citoyens qui, par exemple, veulent avoir accès à un programme gouvernemental, souhaitent faire modifier une loi ou un règlement ou formulent une plainte à l’égard d’un ministère ou d'un organisme du gouvernement du Québec (l’Administration).

Le député exerce un rôle d'intermédiaire entre ses électeurs et l'Administration. Il s'assure que sa communauté reçoit sa juste part des programmes publics en santé, en éducation, sur le plan de l’aide à l’emploi, etc.

Il peut, au nom d’un groupe, présenter à l’Assemblée une pétition demandant le redressement d’une situation que subit une personne ou une association et qu’il considère injuste.

Enfin, le député fait la promotion du développement régional. Il fait valoir les besoins de sa circonscription auprès des ministres et des fonctionnaires responsables de l’allocation des finances de l’État. C’est à l’occasion des débats, de l’étude des crédits du gouvernement ou de rencontres avec les ministres et les fonctionnaires que le député défend les dossiers de sa circonscription. »

Évidemment, on sait pour quel parti on vote et on connaît – ou on devrait connaitre- les orientations du parti au pouvoir.

Toutefois, en aucun cas il n’est mentionné que les convictions personnelles d’un député peuvent lui permettre de refuser de tout mettre en œuvre pour aider les gens de sa circonscription à avoir accès à un programme gouvernemental, faire modifier une loi ou un règlement ou de formuler une plainte à l’égard d’un ministère ou d’un organisme.

En fait, un député qui refuserait ces demandes irait carrément à l’encontre de son rôle.
Voilà pourquoi il n’y a aucune contradiction entre la position de Maxime Bernier dans le dossier de la salle multifonctionnelle à Ste-Marie-de-Beauce ayant profité d’un financement entièrement public, et sa position dans le dossier du nouveau Colisée.

Dans le premier cas, c’était son rôle et son devoir d’aider des gens de sa circonscription à tirer le maximum de ce qu’ils pouvaient obtenir du ou des programmes fédéraux en vigueur. Ça aurait été aussi son rôle et son devoir de les aider même si aucun programme n’avait existé, et ce, peu importe ses convictions personnelles.

Dans le cas du nouveau Colisée, la demande provient d’une circonscription qui n’est pas la sienne. Il peut donc s’exprimer en fonctions de ses convictions profondes, n’en déplaise aux partisans du projet. J’irai même plus loin en disant qu’il aurait le devoir de s’y opposer s’il pensait que l’argent demandé par le Maire de Québec et ses « cheerleaders » médiatiques sans honneurs, pouvait représenter une iniquité envers la population de sa circonscription.

Ceci étant dit, le battage médiatique de certains médias girouettes et de certains animateurs de radio et journalistes aveuglés, concernant une soi-disant contradiction dans les positions tenues par Maxime Bernier démontre, tout simplement, l’ignorance de ces derniers concernant notre système politique ou leur malhonnêteté intellectuelle. À vous de choisir.

Yannick Gagné
Libre@penseur

21 septembre 2010

P.S. Si je comprends bien, il y aurait à la radio de Québec certains animateurs qui se qualifiaient de « Rednecks » et qui maintenant, étant donné que l’argent du gouvernement pourrait servir à leur acheter une bébelle, trouvent légitime et justifié de demander un financement à 100% public et d’appuyer un Maire qui rejette avec dédain toute contribution du privé dans le projet d’amphithéâtre.

Eh bien, on peut dire qu’il y a des « Rednecks » qui bandent mou ou qui bandent carrément à gauche.

samedi 12 juin 2010

Maudite jalousie !

Réponse non-censurée au texte de Valérie Dufour de Ruefrontenac.com (Qui disait que la censure était l'apanage de la droite?)

http://ruefrontenac.com/valeriedufour/23934-virage-droite-journal-de-montreal

Que c'était beau et harmonieux lorsque tous les médias jouaient à l'unisson.

Pourquoi y a t-il de la méchanceté dans le monde?

Pourquoi tout le monde ne comprend pas ce qui est si évident pour ceux qui ont tout compris?

Pourquoi tant de dissensions?

Pourquoi les consensus sont si difficiles à obtenir?
Pourquoi la sale droite existe-t-elle?

Mme Dufour, vous avez tous les questionnements requis pour faire belle figure au concours de Miss Univers.

C'était si beau et si doux quand tout était à gauche...

Votre texte parle énormément. Bien davantage que vous ne l'auriez souhaité, j'en suis persuadé.

Nul besoin de commenter davantage.

Toutefois, il y a des choses qui ne changent pas.

Comme la haine que peut déclencher, parmi ses congénères, une ravissante et très intelligente femme, en l'occurrence, Mme Elgrably-Levy.

Depuis son arrivée au journal de Mtl, elle provoque de vives et agressives réactions de la part, tant des femmes moches et sottes que des hommes gauchos ou leaders syndicaux.

Je ne sais pas de quel groupe fait partie Mme Valérie Dufour...

Yannick Gagné
Libre@penseur

jeudi 10 juin 2010

Relativisme intellectuel, quand tu nous tiens.

Depuis quelques temps, Labeaume et ses adorateurs - en l'occurrence, la plupart des journaliste de Québec -, répètent une hérésie économique, se présentant ainsi, comme les auteurs d'une nouvelle théorie économique.

Le dernier thuriféraire du maire à l'avoir fait, est François Bourque, du journal Le Soleil, en entrevue à Québec800, la semaine dernière.

C'est l'offre qui précède ou qui provoque la demande

Revenons un peu en arrière...

En fait, c'est Jean Paul L'allier, alors premier magistrat de la ville de Québec, qui fût le premier à se servir de cette de cette théorie fumeuse.

Eh oui, c'était en pleine crise de la prostitution juvénile à Québec. Le règne de Jean-Paul L'allier, s'achevait sur une bien triste et nauséabonde note.

Questionné de toute part - par certains journalistes non complaisants - sur les méthodes préconisées afin d'enrayer ce fléau, le monarque, refusait catégoriquement d'ouvrir la porte à un durcissement envers les clients d'un tel réseau. Argument : C'est l'offre qui crée la demande.

Évidemment, L'allier n'était pas très chaud à l'idée qu'on fasse la vie trop dure aux clients de ce type de réseau abjecte, car tellement de rumeurs - probablement fausses, du reste - impliquaient ses amis ou connaissances.

André Arthur disait, à l'époque : "Je ne dis pas que l'allier est tout croche, je dis qu'il est tout proche"

Peu importe, on a servi au peuple une hérésie économique à des fins bassement cosmétiques car l'Allier ne pouvait plus souffrir la perspective de voir sa ville éclaboussée, dans le futur, en même temps que seraient révélés la turpitude et les perversions de certains de ses citoyens notables.

Tout le monde sait que sans demande, l'offre ne survit pas. Toutefois, la demande peut souffrir un manque ou une absence d'offre, car c'est à cause de l'existence de cette demande qu'une offre se développera.

Si il n'y a pas de demandes pour des filles prépubères, aucun proxénète ne prendra le risque de garder et d'entrenir ce type de filles.

Même, Bordeaux, - archétype de la cité parfaite, pour le président L'allier - a réglé ce problème en s'attaquant à la demande, c'est-à-dire, aux clients. Rappelons que Jean-Paul 1er avait été outré qu'un journaliste ôse poser la question au maire de Bordeaux.

Revenons en 2010

Aujourd'hui, de bons gauchistes ont décidé de se servir de nouveau de cette fausseté économique, mais cette fois-ci, pour justifier des dépenses somptuaires en infrastructures.

Ce qu'ils disent maintenant, c'est qu'il importe peu que la population ne veuille pas d'un projet comme celui d'un tramway, par exemple, car c'est la mise en service de ce dernier qui éveillera le besoin, des citoyens de la ville, de s'en servir.

Vous rendez-vous compte? N'est-ce pas un tantinet machiavélique? Ça ouvre la porte à n'importe quelle idée de grandeur injustifiée. Et à Québec, la porte est grand ouverte avec la majorité dictatoriale que les citoyens ont donné à un petit Napoléon de pacotille inadéquatement médicamenté et en perpétuel SPM.

Labeaume, vous l'avez voulu? Eh bien! Maintenant vous l'avez dans l'c**...

Évidemment, comme c'est confirmé, depuis la chute du mur de Berlin, les économistes gauchistes sont des hérétiques.

Chaque fois qu'ils s'en mêlent, c'est la catastrophe pour des milliers d'humains. Rappelons-nous seulement la tristement célèbre politique d'accès à la propriété (1999) de Bill Clinton qui a mené à la Crise Immobilière et financière de 2008.

C'est l'offre qui détermine, précède ou provoque la demande ? C'est archi-faux.

Connaître la fausseté de ce principe, devrait provoquer chez chacun de nous une méfiance instantanée lorsque quiconque essaie de nous le faire passer pour vrai.

Ici, la tentative est tellement grossière qu'elle en dit long sur ce que le maire et ses sbires journalistes pensent de nous.


Yannick Gagné
Libre@penseur

samedi 5 juin 2010

Un Retour à l'écriture ?



J'ai alimenté un blog intitulé Libre@penseur, il y a quelques années (2003-2005) sur Geocities. En fait, c'était un site que j'avais monté de façon rudimentaire et qui demandait un temps fou pour, ne serait-ce, que pour la mise en page. L'écriture me demandait aussi beaucoup de temps.

J'ai aussi envoyé certains de mes textes à des journaux, dont certains ont été publiés. Même Le Devoir publia un de mes textes, au lendemain de la décision du CRTC de retirer la licence de radiodiffusion de CHOI, en lui réservant un espace important.

J'ai aussi collaboré au site choiradiox.net, piloté par Danny Thompson. M Thompson m'avait demandé alors de d'écrire un texte régulièrement pour le site. Cette collaboration cessa, aussitôt que le départ de Jeff Fillion fût annoncé. Je ne pouvais me résoudre à être associé à une organisation qui venait de saborder sa cause, en l'occurrence, la liberté d'expression.

Je continuai ma contribution en participant à certains forums de discussions afin de parler de liberté, d'humanisme et de droite.

Après avoir été banni du site de Radioréveil, je continuai seulement sur le site de Radiopirate, jusqu'à ce que je décide d'y résilier mon abonnement - pendant un an et demi - afin de prendre un peu de recul face à tout ce que nous venions de vivre, ces dernières années, à Québec, et pour réfléchir à l'avenir. Avions-nous tout fait ça pour rien?

Ayant été de la fameuse marche de CHOI à Québec et du voyage à Ottawa (Avec ma pancarte sur laquelle on pouvait lire : Power tends to currupt, absolute power currupts absolutely), je pensais que nous étions réellement près d'assister à des changements importants au Québec.

La soirée des élections, durant laquelle l'ADQ passa près de gagner fût aussi, pour moi, un événement marquant. Et la suite...

Enfin, il y a un peu plus d'un an, j'ai décide de partir ce blogue et d'y faire la promotion des idées que je défends depuis tant d'années, mais en laissant la parole à d'autres que moi. Je n'en n'ai finalement pas fait la promotion et je l'ai plutôt utilisé comme un "Scrapbook", un témoins temporel des idées que je partage.

Il y a 5 ans, j'étais convaincu que nous nous dirigions vers des changements que nous aurions l'opportunité de choisir et de planifier.

Aujourd'hui, je pense aussi que ces changements se produiront. Toutefois, ce n'est pas une prédiction bien difficile. Il y aura des changements, parce que nous seront contraints de les faire. Nous serons acculés au pied du mur et une agence de cotation dictera ces changements, à l'instar de la Grèce.

Malheureusement, pour ce qui est du mythe fondateur de notre société, il demeurera encore longtemps celui d'une victime - des anglais, hier; des agences de cotations, demain. Eh oui, une putain de victime. Comme les Palestiniens, les Grecs, les Haïtiens et les africains.

Vais-je me remettre à écrire? Je ne sais pas encore. J'ai de jeunes enfants et j'ai la responsabilité et surtout la passion de les outiller pour faire face à ce qui s'en vient, afin qu'ils puissent aspirer à autre chose qu'à devenir des victimes. Pour ce faire, mon temps et toute mon attention sont requis.

En attendant, j'ai vraiment du plaisir à "twitter". Ce média est fort intéressant, en plus de ne pas me prendre beaucoup de temps. Une idée, un téléphone mobile, "send" et le tour est joué. Bien que je le trouve contraignant au niveau de l'étaiement et de la nuance, en raison des 140 caractères max, c'est celui qui me convient le mieux pour le moment.

Cordialement,

Yannick Gagné
Libre@penseur

L'antiscience

L'antiscience fonctionne sur un mode connu, la recette de cuisine de toute idéologie: choisissez des terrains sensibles, diffusez de fausses informations, prétendez qu'elles sont démontrées, fabriquez des explications simplistes, clé en main, qui tiennent lieu d'intelligence des faits, et séduisez ainsi les esprits craintifs à tout changement.
- Guy Sorman, Le progrès et ses ennemis