Je ne sais pas si «drôle» est le bon terme, mais je l'utiliserai tout de même pour qualifier un constat que je fais concernant beaucoup de Québécois.
Plusieurs Québécois trouvent inhumain que l'on puisse oser penser à couper des emplois dans la fonction publique ainsi que des programmes sociaux, bref, rétrécir l'État, parce que le budget de la province ne balance pas et que la dette ne fait que grossir.
Ces mêmes Québécois s'offusquent du retrait du Canada de l'Accord de Kyoto. Or, pour l'instant, le réchauffement climatique anthropique n'est qu'une théorie encore très contestable, et ce, même si les climatocroyants la considère incontestable. Le respect de Kyoto aurait mis tout un secteur de l'économie canadienne - et le reste des secteurs, par contagion - en péril, ce qui aurait occasionné des pertes d'emplois importantes.
Un bilan qui ne balance pas, c'est factuel. Dépensez plus que vous ne gagnez pendant une certaine période et vous verrez que les difficultés liées à votre réalité seront tout, sauf théoriques. Nier votre réalité, n'éloignera pas les créanciers, au contraire.
Ce qui est drôle, c'est que les Québécois sont prêts à sacrifier plusieurs milliers d'emploi sur l'autel d'une simple théorie qui n'a pas encore passé l'épreuve des faits, mais en revanche, ils trouvent inhumain que l'on coupe des emplois et des services afin que le budget de la province balance et qu'on puisse commencer à rembourser la dette pour ne la léguer aux générations à venir.
Je ne sais vraiment pas si «drôle» est le bon terme...
Yannick Gagné
Libre@penseur
12 décembre 2011
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