Depuis plusieurs semaines, les étudiants de niveau universitaire et
collégial, tentent d'attirer l'attention de la population - et surtout, du
gouvernement - sur leurs misérables conditions de vie et sur l'agression
sauvage qu'on s'apprête à leur faire subir, en l'occurrence, une hausse des
droits de scolarité.
À qui en demande-t-on davantage?
Comme ceux qui les ont précédé, la génération estudiantine actuelle possède une pauvre culture politique et économique - tellement pauvre, du reste, que d'utiliser le verbe "posséder", relève d'une vue de l'esprit.
Or, pour ces étudiants, il paraît sensé de demander au gouvernement, et à la société en général, d'en faire davantage pour leur permettre, à eux, d'étudier sans avoir à subir quelque stress financier que ce soit, ni avant, ni pendant, ni après leurs précieuses études. Bref, une vision, certes idéaliste, mais relevant davantage du conte de fée que d'un certain réalisme issu d'une capacité de discernement et de connaissances économiques, politiques et sociologiques élémentaires.
Je vais faire abstraction de toute l'indécence contenue dans les demandes des étudiants. Indécence qui s'apparente à celle du détrousseur de cadavre ou à celle de l'enfant prodigue qui exigerait de ses frères et sœurs, une partie de leur héritage.
Je ne dirai mot sur cette génération d'enfant-rois qui ont toujours fini par obtenir tout ce qu'ils voulaient, au moyen de protestations sous forme de crises ou de complètes désorganisations physiques et mentales.
Je n'insinuerai pas, non plus, que les étudiants se fichent éperdument de la qualité de l'enseignement et de la valeur du diplôme qu'ils reçoivent.
Et finalement, très loin de moi l'idée d'affirmer que les étudiants ne sont, ni plus ni moins que des "free loaders" produits par notre sacro-saint modèle québécois.
La raison de ces omissions est simple: on me taxerait de démagogie et je suis sensible.
Trêve de plaisanteries. Ce n'est que parce que, selon moi, ces théories, quoique plausibles, ne donnent pas une chance honnête aux étudiants de comprendre de quoi on les accuse. Ne serait-ce que parce qu'ils ne paient pas encore d'impôts; qu'ils n'ont jamais assumés de vraies responsabilités ou parce qu'ils n'ont jamais choisi de cours leur donnant une opportunité honnête de comprendre ce dont on parle.
On a énormément encouragé ces jeunes à s'exprimer durant leur enfance, et ce, même lorsqu'ils n'avaient absolument rien à dire ou même s'ils étaient incapable de structurer leur pensée clairement.
Maintenant, il faut les écouter, même lorsqu'ils n'ont rien à dire ou même quand leur discours - soit par manque de culture ou par ignorance crasse - manque cruellement de profondeur et de cohérence. Merci à leurs incompétents de parents et à la réforme pour nous avoir donné une génération compétente transversalement, mais carencée en termes de connaissances et de discernement.
Si ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement et que les mots pour le dire viennent aisément, il est clair que ces jeunes sont démunis sur le plan des idées et de l'analyse de ces dernières.
Il y a un dernier point sur lequel je ne m'attarderai pas trop et qui devrait faire réfléchir même les étudiants les plus militants. C'est l'idée selon laquelle il est extrêmement facile de réclamer davantage de quelqu'un qui n'a pas de visage; qui est personne et tout le monde à la fois, bref, qui est une espèce de masse informe et indéfinissable, en l'occurrence, la société.
En sachant que les personnes, pour qui ces jeunes sont les plus importants, sont - sauf exceptions - leurs propres parents, il est une question qui se pose légitimement: si faire des études universitaires entièrement payées, à rabais ou - si l'on préfère - sans endettement résiduel, est si important pour les étudiants, pourquoi les gens qui les connaissent le plus et qui, par conséquent, les aiment le plus, n'ont pas pensé que c'était suffisamment important pour s'imposer davantage de sacrifices afin d'être en mesure de payer entièrement leurs études universitaires, à leurs propres enfants? Comment des étudiants fiers peuvent-ils demander à la société et au gouvernement de le faire à la place de leurs propres parents?
Peut-être que chaque étudiant devrait plutôt manifester devant la maison de ses parents...
*****
En fait, je n'aborderai aucun des sujets mentionnés précédemment.
Je vais plutôt amener mon point en posant la question la plus pertinente qui n'a pas encore été posée jusqu'à maintenant, dans ce débat, et qui forcera les étudiants à argumenter en tenant compte des contraintes liées à leur choix :
À quelle partie de leur liberté sont-ils prêts à renoncer en échange d'études à rabais, voire gratuites, et ce, sans qu'ils n'aient à contracter de dettes ?
Payer c'est choisir. Qu'on soit de gauche, de droite ou perdu, si on sort de l'argent de nos poches, on veut avoir notre mot à dire et c'est tout à fait normal.
De plus, ce désir et/ou besoin a tendance à s'amplifier en fonction du prix relatif du bien ou service pour lequel on paye.
Si vous vous achetiez une automobile, accepteriez-vous que le vendeur choisisse le modèle, les options, la couleur ainsi que le niveau d'usure dudit véhicule, à votre place, en plus d’en fixer le prix? Sûrement pas.
Et si vous vous achetiez un iPad...
Imaginons un scénario catastrophe: Jean "Paillasson" Charest craque sous la pression - pas sous les arguments, car il faut conserver un minimum de réalisme - et, fait plus que marche arrière. Non seulement, il accorde la gratuité scolaire aux étudiants de niveau universitaire mais il leur garantit de sortir de l'université sans dettes.
Dans cet exemple, ce sont les contribuables qui paient. Ils auront donc leur mot à dire.
Que pourraient-ils exiger des étudiants et/ou du système scolaire ?
N'oublions pas qu'ils veulent en obtenir, au minimum, pour leur argent et qu'un contrôle strict, des coûts, soit exercé. C'est bien beau de payer pour une chose, mais à un moment donné, il faut savoir combien ça coûte pour faire une analyse coût/bénéfice digne de ce nom et pour savoir où on s'en va.
Voici quelques exemples de ce que les payeurs pourraient exiger :
§ Interdiction de changer de programme à moins d'avoir remboursé entièrement à l'université et à l'État les cours déjà suivis;
§ Contingentement en fonction des perspectives d'emploi;
§ Appariement des étudiants aux programmes en fonction des aptitudes et du potentiel de réussite dudit programme;
§ Un second bacc sera à la charge entière de l'étudiant;
§ Le bacc devra être suivi à raison de minimum 2 sessions par an, sur une période 3 ou 4 ans, selon ce qui est prévu pour le programme;
§ Un bacc ne pourra être interrompu sous aucune considération, sauf pour des raisons de santé majeures qui devront être confirmées par l'équipe médicale de l'établissement d'enseignement;
§ Les diplômés ne pourront s'établir ni travailler hors de la province à moins de rembourser intégralement le coût de leurs études. Une réduction équivalent à 1/35 des coûts de leurs études universitaires, par année complète de travail au Québec, pourra leur être consentie;
§ L'aide financière aux étudiants sera octroyée sous forme de bourses afin de combler les besoins en logements, en alimentation et en déplacements des étudiants;
§ Les bourses seront versées sous forme de coupons échangeables. La carte d'identité étudiante devra être présentée, à chaque fois, pour que les coupons soient acceptés;
§ Aucun alcool ni produit du tabac ne pourra être obtenu en échange de ces coupons;
§ Les étudiants devront obligatoirement fréquenter l'université, la plus près de la résidence de leurs parents, offrant le programme dans lequel ils ont été admis. Les étudiants qui devront quitter la résidence familiale, devront obligatoirement habiter dans les résidences du campus ou dans des appartements subventionnées par l'État et prévus à cet effet;
§ Afin de ne plus nuire à la productivité du reste de la population, il ne sera plus permis aux étudiants de posséder de permis de conduire ni de posséder d'autos et encore moins de pouvoir se présenter à l'université en automobile, en moto ou en scooter. Seuls la marche, le vélo et le transport en commun seront autorisés;
§ Le travail des étudiants universitaires sera dorénavant interdit;
§ La période estivale sera consacrée à des stages NON rémunérés et obligatoires pour l'obtention du diplôme;
§ Pour favoriser l'apprentissage et la réussite académique, les étudiants universitaires devront se soumettre à des tests physiques semestriels obligatoires servant à mesurer leur capacité et leur forme physique. Ceux qui échoueront, se verront expulsés de l'université et seront présumés avoir abandonné leurs études avec l'obligation de rembourser qui s'y rapporte;
§ Les outils de travail de l'étudiant seront fournis par leur université incluant un laptop certifié "government approved" de couleur rouge et peinturé au rouleau. La revente sera interdite et il demeurera en tout temps la propriété de l'université;
§ Il sera désormais interdit à toutes banques, caisses et tous types d'institutions financières, de prêt ou de crédit, d'octroyer tout type de crédit à un étudiant;
§ Les universités auront l’obligation, à chaque session, de remercier les étudiants n’ayant pas atteint un certain niveau de performance scolaire afin de faire de la place pour de plus prometteurs.
Évidemment, les étudiants ainsi remerciés ne seront pas tenu de rembourser les cours suivi jusque-là.
À qui en demande-t-on davantage?
Comme ceux qui les ont précédé, la génération estudiantine actuelle possède une pauvre culture politique et économique - tellement pauvre, du reste, que d'utiliser le verbe "posséder", relève d'une vue de l'esprit.
Or, pour ces étudiants, il paraît sensé de demander au gouvernement, et à la société en général, d'en faire davantage pour leur permettre, à eux, d'étudier sans avoir à subir quelque stress financier que ce soit, ni avant, ni pendant, ni après leurs précieuses études. Bref, une vision, certes idéaliste, mais relevant davantage du conte de fée que d'un certain réalisme issu d'une capacité de discernement et de connaissances économiques, politiques et sociologiques élémentaires.
Je vais faire abstraction de toute l'indécence contenue dans les demandes des étudiants. Indécence qui s'apparente à celle du détrousseur de cadavre ou à celle de l'enfant prodigue qui exigerait de ses frères et sœurs, une partie de leur héritage.
Je ne dirai mot sur cette génération d'enfant-rois qui ont toujours fini par obtenir tout ce qu'ils voulaient, au moyen de protestations sous forme de crises ou de complètes désorganisations physiques et mentales.
Je n'insinuerai pas, non plus, que les étudiants se fichent éperdument de la qualité de l'enseignement et de la valeur du diplôme qu'ils reçoivent.
Et finalement, très loin de moi l'idée d'affirmer que les étudiants ne sont, ni plus ni moins que des "free loaders" produits par notre sacro-saint modèle québécois.
La raison de ces omissions est simple: on me taxerait de démagogie et je suis sensible.
Trêve de plaisanteries. Ce n'est que parce que, selon moi, ces théories, quoique plausibles, ne donnent pas une chance honnête aux étudiants de comprendre de quoi on les accuse. Ne serait-ce que parce qu'ils ne paient pas encore d'impôts; qu'ils n'ont jamais assumés de vraies responsabilités ou parce qu'ils n'ont jamais choisi de cours leur donnant une opportunité honnête de comprendre ce dont on parle.
On a énormément encouragé ces jeunes à s'exprimer durant leur enfance, et ce, même lorsqu'ils n'avaient absolument rien à dire ou même s'ils étaient incapable de structurer leur pensée clairement.
Maintenant, il faut les écouter, même lorsqu'ils n'ont rien à dire ou même quand leur discours - soit par manque de culture ou par ignorance crasse - manque cruellement de profondeur et de cohérence. Merci à leurs incompétents de parents et à la réforme pour nous avoir donné une génération compétente transversalement, mais carencée en termes de connaissances et de discernement.
Si ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement et que les mots pour le dire viennent aisément, il est clair que ces jeunes sont démunis sur le plan des idées et de l'analyse de ces dernières.
Il y a un dernier point sur lequel je ne m'attarderai pas trop et qui devrait faire réfléchir même les étudiants les plus militants. C'est l'idée selon laquelle il est extrêmement facile de réclamer davantage de quelqu'un qui n'a pas de visage; qui est personne et tout le monde à la fois, bref, qui est une espèce de masse informe et indéfinissable, en l'occurrence, la société.
En sachant que les personnes, pour qui ces jeunes sont les plus importants, sont - sauf exceptions - leurs propres parents, il est une question qui se pose légitimement: si faire des études universitaires entièrement payées, à rabais ou - si l'on préfère - sans endettement résiduel, est si important pour les étudiants, pourquoi les gens qui les connaissent le plus et qui, par conséquent, les aiment le plus, n'ont pas pensé que c'était suffisamment important pour s'imposer davantage de sacrifices afin d'être en mesure de payer entièrement leurs études universitaires, à leurs propres enfants? Comment des étudiants fiers peuvent-ils demander à la société et au gouvernement de le faire à la place de leurs propres parents?
Peut-être que chaque étudiant devrait plutôt manifester devant la maison de ses parents...
*****
En fait, je n'aborderai aucun des sujets mentionnés précédemment.
Je vais plutôt amener mon point en posant la question la plus pertinente qui n'a pas encore été posée jusqu'à maintenant, dans ce débat, et qui forcera les étudiants à argumenter en tenant compte des contraintes liées à leur choix :
À quelle partie de leur liberté sont-ils prêts à renoncer en échange d'études à rabais, voire gratuites, et ce, sans qu'ils n'aient à contracter de dettes ?
Payer c'est choisir. Qu'on soit de gauche, de droite ou perdu, si on sort de l'argent de nos poches, on veut avoir notre mot à dire et c'est tout à fait normal.
De plus, ce désir et/ou besoin a tendance à s'amplifier en fonction du prix relatif du bien ou service pour lequel on paye.
Si vous vous achetiez une automobile, accepteriez-vous que le vendeur choisisse le modèle, les options, la couleur ainsi que le niveau d'usure dudit véhicule, à votre place, en plus d’en fixer le prix? Sûrement pas.
Et si vous vous achetiez un iPad...
Imaginons un scénario catastrophe: Jean "Paillasson" Charest craque sous la pression - pas sous les arguments, car il faut conserver un minimum de réalisme - et, fait plus que marche arrière. Non seulement, il accorde la gratuité scolaire aux étudiants de niveau universitaire mais il leur garantit de sortir de l'université sans dettes.
Dans cet exemple, ce sont les contribuables qui paient. Ils auront donc leur mot à dire.
Que pourraient-ils exiger des étudiants et/ou du système scolaire ?
N'oublions pas qu'ils veulent en obtenir, au minimum, pour leur argent et qu'un contrôle strict, des coûts, soit exercé. C'est bien beau de payer pour une chose, mais à un moment donné, il faut savoir combien ça coûte pour faire une analyse coût/bénéfice digne de ce nom et pour savoir où on s'en va.
Voici quelques exemples de ce que les payeurs pourraient exiger :
§ Interdiction de changer de programme à moins d'avoir remboursé entièrement à l'université et à l'État les cours déjà suivis;
§ Contingentement en fonction des perspectives d'emploi;
§ Appariement des étudiants aux programmes en fonction des aptitudes et du potentiel de réussite dudit programme;
§ Un second bacc sera à la charge entière de l'étudiant;
§ Le bacc devra être suivi à raison de minimum 2 sessions par an, sur une période 3 ou 4 ans, selon ce qui est prévu pour le programme;
§ Un bacc ne pourra être interrompu sous aucune considération, sauf pour des raisons de santé majeures qui devront être confirmées par l'équipe médicale de l'établissement d'enseignement;
§ Les diplômés ne pourront s'établir ni travailler hors de la province à moins de rembourser intégralement le coût de leurs études. Une réduction équivalent à 1/35 des coûts de leurs études universitaires, par année complète de travail au Québec, pourra leur être consentie;
§ L'aide financière aux étudiants sera octroyée sous forme de bourses afin de combler les besoins en logements, en alimentation et en déplacements des étudiants;
§ Les bourses seront versées sous forme de coupons échangeables. La carte d'identité étudiante devra être présentée, à chaque fois, pour que les coupons soient acceptés;
§ Aucun alcool ni produit du tabac ne pourra être obtenu en échange de ces coupons;
§ Les étudiants devront obligatoirement fréquenter l'université, la plus près de la résidence de leurs parents, offrant le programme dans lequel ils ont été admis. Les étudiants qui devront quitter la résidence familiale, devront obligatoirement habiter dans les résidences du campus ou dans des appartements subventionnées par l'État et prévus à cet effet;
§ Afin de ne plus nuire à la productivité du reste de la population, il ne sera plus permis aux étudiants de posséder de permis de conduire ni de posséder d'autos et encore moins de pouvoir se présenter à l'université en automobile, en moto ou en scooter. Seuls la marche, le vélo et le transport en commun seront autorisés;
§ Le travail des étudiants universitaires sera dorénavant interdit;
§ La période estivale sera consacrée à des stages NON rémunérés et obligatoires pour l'obtention du diplôme;
§ Pour favoriser l'apprentissage et la réussite académique, les étudiants universitaires devront se soumettre à des tests physiques semestriels obligatoires servant à mesurer leur capacité et leur forme physique. Ceux qui échoueront, se verront expulsés de l'université et seront présumés avoir abandonné leurs études avec l'obligation de rembourser qui s'y rapporte;
§ Les outils de travail de l'étudiant seront fournis par leur université incluant un laptop certifié "government approved" de couleur rouge et peinturé au rouleau. La revente sera interdite et il demeurera en tout temps la propriété de l'université;
§ Il sera désormais interdit à toutes banques, caisses et tous types d'institutions financières, de prêt ou de crédit, d'octroyer tout type de crédit à un étudiant;
§ Les universités auront l’obligation, à chaque session, de remercier les étudiants n’ayant pas atteint un certain niveau de performance scolaire afin de faire de la place pour de plus prometteurs.
Évidemment, les étudiants ainsi remerciés ne seront pas tenu de rembourser les cours suivi jusque-là.
Je pourrais continuer ainsi encore longtemps, mais c'est clair que tout
le monde a saisi depuis le deuxième exemple.
D'ailleurs, vous ne trouvez pas que ça ressemble étrangement à un
système qui a démontré sa faillite depuis longtemps. Le carré rouge lui sied à
merveille.
Maintenant que tout le monde a compris, je pose de nouveau la question : "À quelle(s) partie(s) de votre liberté êtes-vous prêt à renoncer afin de profiter d'études universitaire à rabais, gratuites et/ou ne causant aucun endettement résiduel ?"
Et, si vous êtes en mesure d'identifier des pans de votre liberté que vous êtes prêts à sacrifier, je vous pose une dernière question...
Putain! Mais où est votre fierté ?
Maintenant que tout le monde a compris, je pose de nouveau la question : "À quelle(s) partie(s) de votre liberté êtes-vous prêt à renoncer afin de profiter d'études universitaire à rabais, gratuites et/ou ne causant aucun endettement résiduel ?"
Et, si vous êtes en mesure d'identifier des pans de votre liberté que vous êtes prêts à sacrifier, je vous pose une dernière question...
Putain! Mais où est votre fierté ?
Yannick Gagné
Libre@penseur
6 avril 2012
"Je ne dirai mot sur cette génération d'enfant-rois qui ont toujours fini par obtenir tout ce qu'ils voulaient, au moyen de protestations sous forme de crises ou de complètes désorganisations physiques et mentales." --> Il me semble que vos propos tentent de généraliser quant aux caractéristiques d'une génération. Sur quoi vous basez vous pour faire de telles affirmations ?
RépondreSupprimerEst-ce que le fait de payer pour son éducation est nécessairement gage de qualité?
Mme Karinep,
SupprimerLa généralisation n'a pas pour but d'affirmer que tous les individus formant cette génération sont identiques. Ce serait ridicule. D'ailleurs, une génération, ce n'est pas coupé au couteau non plus.
La ou les généralisation(s) que j'ai utilisées, l'on été que par souci de pédagogie et de concision.
Toutefois, la génération des enfant-rois est abondamment documentée dans la littérature. J'ai assisté à trois conférences sur le sujet, ces dernières années. De plus, j'ai beaucoup d'amis et de connaissances dans le millieu de l'enseignement.
De plus, personnellement, je m'intéresse depuis très longtemps à ces sujets. Soyez rassurée, je ne prétends pas être un expert ou détenir une quelconque vérité.
Pour ce qui est de votre dernière question, je répondrai ainsi. Plus vous payez, plus vous avez de pouvoir. Une "mauvaise" université, serait normalement désertée par les étudiants soucieux de la qualité de l'enseignement qu'ils reçoivent. Si cette université dépendait de manière importante des cotisations des étudiants, vous pouvez être certaine qu'elle serait à l'écoute des besoins, des doléances et des commentaires de sa clientèle sinon, elle disparaîtrait.
Remarquez que cette université pourrait aussi attaquer le créneau des diplômes de pacotilles, dans le genre : "Pour un diplôme à peu de frais, choisissez l'Université BeauBonPascher".
La France se targue d'offrir les études universitaires sans frais. Or, les universitaires Français que je connais, qui habitent au Québec, n'ont ni étudié à Science Po, ni a Polytechnique, ni aux HEC, ni à la Sorbonne. Ils se sont, justement, expatriés parce qu'avec un BACC en obtenu dans une université "gratuite" les horizons sont bouchés en France.
Cordialement,
Merci de votre réponse... Je suis à moitié satisfaite de votre réponse... Si cela ne vous ennui pas peut-être pourriez vous répondre à d'autres questions?
RépondreSupprimerVous croyez que les revendications des étudiants actuellement sont en lien au fait qu'ils sont des "enfants-roi"? Il me semble que toutes les générations ont connu des épisodes similaires? Est-ce vraiment symptomatique de notre génération? De plus, il y a une différence entre le fait de traiter les étudiants d'enfants roi et les traiter d'ignorants non?
Pour ce qui est de l'exemple français, j'en conviens il y a clairement un problème là-bas, mais cela provient surtout du fait que la gratuité n'est pas réelle. On a créé deux classes d'universités avec les grandes écoles où les gens paient très cher pour étudier. Pour ma part, je reviens d'un semestre dans une université Suédoise où la gratuité est étendue à toutes les universités au pays et cela ne semble pas entacher la qualité des études supérieures. Les étudiants ne semblent pas abuser du système pour autant...
Ne faites pas l'erreur de vous concentrer sur un des points dont je n'ai pas traité - mais que j'ai seulement mentionné - dans mon texte.
SupprimerMon but est de poser une question servant à ramener le débat sur le chemin du réalisme au lieu de pérorer sur des utopie contre productives.
En passant, vous mentionnez les pays scandinaves. Vous savez sûrement que le service militaire y est obligatoire. Comme quoi! Même là, ce n'est pas gratuit.
La majorité des étudiants est très intelligente, toutefois elle ne semble pas posséder le discernement requis pour ne pas se faire monter la tête et se faire rouler par une minorité affairée et intriguante qui noyaute les associations étudiantes.
Les Assos ne sont pas des syndicats, même si elles leur empruntent les mêmes stratégies malhonnêtes de manipulation de la démocratie par l'intimidation, l'abus de procédures et la propagande médiatique.
On sait qu'une majorité des étudiants est en faveur de la hausse et ne demandent qu'à terminer leur session.
Les trois présidesnts d'assos se foutent éperdument des conséquences de ce débrayage pour les étudiants. Eux, même s'ils ne réussissaient pas leur Bacc ou même s'ils le terminaient en 9 ans, savent qu'ils pourront désormais être embauché par un des grands syndicats québécois.
Actuellement, nous n'assistons pas à une démonstration d'expression de démocratie, mais bien à un rapt de démocratie par une minorité organisée et intéressée, au mains d'une majorité indolente sans courage.
En fait, vous nous renvoyez une image tout à fait conforme de la société qui vous a façonnée. Une société qui a abdiqué ses responsabilités et sa liberté afin d'être prise en charge par l'État omniscient et bienfaiteur.
On peut décider de ne pas changer le cours de l'histoire et regarder cette société s'écraser lamentablement contre le mur de la réalité - un sourire niais et une hébétude sans nom étampée dans le visage -, en faisant davantage de ce que l'on fait depuis plus de 50 ans. Ou on peut essayer quelque chose de différent, qu'on n'a jamais fait.
Ce que les étudiants exigent c'est un maximum de droits assorti d'un minimum - ou d'une absence totale - de responsabilités. Sous leurs airs faussement révolutionnaires les jeunes exigent, ni plus ni moins que le statut quo des 50 dernières années.
Ça n'a absolument rien de glorieux ou de courageux que d'échanger sa liberté et ses responsabilités contre une quelconque gratuité. C'est à la portée se n'importe quel couard.
Pour ce qui est de la Suède, le service militaire fut abolit il n'y a pas longtemps. Au Danemark, je crois qu'il est facultatif... Alors, je n'utiliserais pas cet argument pour rejeter le modèle scandinave... Certes, le Québec est différent, mais rien n'empêche d'analyser comment ça se passe ailleurs... On n'est pas obligé de seulement se fier à ce qui se fait en Amérique du Nord.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne vos propos sur les associations étudiantes, vous venez de perdre toute votre crédibilité.... Je trouvais jusqu'ici que votre argumentation pouvait faire du sens et c'est pour cela que je vous posais des questions ayant une opinion contraire à la votre, mais je n'adhère pas du tout à cette perception du mouvement étudiant.
Premièrement, de dire qu'une majorité d'étudiants sont pour la hausse, je crois que c'est faux. Certes, certains étudiants ne sont pas pour la grève, car ils sentent que cela les désavantageront pour le reste de leurs études, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas contre la hausse. Plusieurs des associations étudiantes qui ont voté contre la grève ont tout de même pris position contre la hausse.
"Les Assos ne sont pas des syndicats, même si elles leur empruntent les mêmes stratégies malhonnêtes de manipulation de la démocratie par l'intimidation, l'abus de procédures et la propagande médiatique" -- C'est mal connaître le milieu universitaire à mon avis. Les votes de grève se sont pour la plupart tenus dans des associations départementales. Je doute par exemple que le président(e) de l'association des étudiants en droit de l'Université de Sherbrooke ou que l'exécutif de l'association d'histoire de l'art de l'UdeM fasse partie d'un groupuscule organisé ayant pour but de mener son asso en grève. Souvent ce sont des gens qui se sont impliqués pour des raisons autres que politiques, mais devant un tel débat on décidé que leur association devait prendre position. Je n'y vois rien de mal. Pour ce qui est des cégeps vous avez peut-être raison je ne saurais me prononcer.
De penser que les leaders étudiants se foutent des intérêts des étudiants c'est de mauvaise foi... Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec leur opinion et les moyens qu'ils prennent pour la faire valoir (je suis souvent en désaccord moi-même), mais je suis persuadée qu'ils le font, car ils croient en cette cause et non parce qu'ils sont poussés par un désir d'être embauchés par des grands syndicats... La bonne foi se présume jusqu'à preuve du contraire non?
Finalement, quant à votre position sur la hausse, elle est d'une logique implacable si l'on adhère à une certaine vision de l'éducation, mais vous devez admettre que vous ne voyez pas l'éducation comme un droit auquel l'État doit assurer un accès pour tous, mais plutôt comme un privilège.
Parler des pays scandinaves en omettant la Norvège et la Finlande, voilà qui n'est pas pour redorer le blason de notre système d'éducation. Si j'avais été prof, je vous aurais expulsé de mon cours, sur le champ. ;-)
RépondreSupprimerDe plus, je penses que vous auriez pu avoir l'élégance de répondre à ma question. Il me semble être très généreux dans mes réponses.
Je ne comprends pas pourquoi vous essayez de me prouver que la majorité des étudiants sont des enfant-rois en affirmant qu'ils sont majoritairement contre la hausse des frais. J'ai un peu de difficulté à vous suivre, d'autant plus, que vous avouez candidement percevoir l'éducation supérieure comme un droit, tout en ne disant mot sur les responsabilités. J'ai le regret de vous dire que vous êtes une enfant-roi qui s'ignore.
Je vous ai parlé de service militaire obligatoire dans les pays scandinaves, pour ne pas vous parler de la dette des États dans mon argumentation. Question de ne pas vous perdre trop rapidement. Finalement, j'ai erré dans ma stratégie, car vous n'avez pas davantage su distinguer les arbres de la forêt en ce qui concerne le sujet de mon texte.
Évidemment, si je pose la question comme les Assos l'ont posée, n'importe qui sera contre la hausse et 100% seront pour la gratuité. C'est justement le point de mon texte, que de remettre le débat sur des bases réaliste. Malheureusement, vous ne l'avez pas compris et telle une enfant prodige vous me recrachez tel quel, le discours que vous avez acheté des Assos.
Malgré les choix utopiques qu'on a offert aux étudiants, le score a rarement dépassé, de beaucoup, le 50%, et ce, même si on a dû s'y prendre à plusieurs reprises, dans certains cas, pour l'obtenir. Cette bonne vieille technique d'obtenir la majorité à l'usure, on connaît...
Et ne me dites pas que ces assos qui ont voté contre étaient en fait, contre la hausse, mais aussi contre le boycott des cours. Vous savez très bien que cette version ne sert qu'à éviter les représailles des autres assos.
C'est comme si vous étiez témoins de brutalité envers des enfants et que vous refusiez de faire quoi que ce soit pour changer la situation. Ça ne tient pas la route.
Je suis totalement contre la hausse et/ou en faveur de la gratuité, mais je veux que ça se fasse tout seul... Franchement, c'est ce qu'on appelle avoir des convictions. À moins, que finalement, on n'en ait rien à branler de ces hausses. Et vous les ajoutez à vos supporteurs? Vous devez être un peu désespérée.
Bref, si vous voulez vous concentrer un peu, j'aimerais que vous répondiez à la question que je pose dans mon texte, au lieu de vous éparpiller en vétilles.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPremièrement, c'est vous qui présumez que je ne sais pas que la Norvège est un pays scandinave puisque je ne l'ai pas mentionné. Je ne faisais que vous mentionner les exemples contraires à ce que vous disiez. Concernant la Finlande, elle n’est normalement pas considérée comme un pays scandinave. Je n'ai pas de leçons à recevoir de vous à ce sujet....même si ça vous ferait bien plaisir. Bref, là n'est pas le point... Par contre, je suis ouverte à entendre vos commentaires sur la dette de ces pays ça serait déjà plus pertinent que votre argument sur le service militaire.
RépondreSupprimerDeuxièmement, sachez que mon association étudiante est l'une de celles ayant voté contre la grève, mais contre la hausse. Je ne partageais pas cette position à laquelle j'ai dû me rallier, mais je suis d'accord avec vous sur ce point autant dire que pour la plupart de mes collègues leurs intérêts personnels priment sur la grève ou boycott selon le terme que vous préférez. Toutefois, pour avoir assisté aux assemblées générales et connaissant les gens qui étudient avec moi personne n'avait peur des représailles des autres associations comme vous dite. Je ne sais pas d'où vous tirez cela... Généralement, les associations sont assez indépendantes les unes des autres.
Dites-moi que vous vous êtes présenté dans des assemblées générales? Que vous savez de quelles manières les débats se sont faits? Quelles questions ont été posées? À ce moment-là, je douterai de mes impressions concernant les associations étudiantes. Or, pour le moment, après maintes discussions avec les gens de mon entourage de différents programmes, différentes universités, des personnes pour ou contre la hausse, rien ne me laisse croire que ce que vous avancez est vrai. Il y a des irrégularités parfois j'en conviens puisque rien n'est parfait, mais parfois elles sont provoqués par des gens contre le boycott et d'autres fois par des gens en faveur.
Pour ce qui est de la question qui se trouve dans votre texte, je n'y avais pas répondu parce que vous avez fait dévier le débat sur un autre sujet en répondant à mes questions... Mais je peux vous dire ce que j'en pense. Premièrement, je ne trouve pas que votre question soit la plus pertinente à poser dans le contexte actuel.
Deuxièmement et ne me traiter pas de lâche qui veut profiter du système, je ne crois pas que les étudiants auraient à renoncer à quelconque liberté. Bien sûr, il est inévitable de mettre certaines balises pour éviter des abus. (Par exemple, exiger un seuil minimal de réussite pour pouvoir bénéficier de ce tarif ou limiter le nombre d'années d'études pour un programme)Il faudrait aussi contingenter ou augmenter le nombre de place dans les différents programmes en fonction des besoins de main-d’œuvre du Québec. Personnellement, mon devoir en tant qu'étudiante est de faire tous les efforts nécessaires pour bien réussir au niveau académique c'est tout. Ce mon devoir moral en contrepartie.
Une fois sur le marché du travail je payerai des impôts pour que d'autres comme moi puissent étudier et bénéficier des mêmes avantages. Ce n'est pas toutes les formations qui rapportent, mais les statistiques sont à l'effet qu'un diplômé universitaire aura un revenu moyen de 52 700$ et payera de 3 à 7 fois le coût de ses études par le biais des impôts.
Peut-être suis-je seulement plus optimiste que vous?
Finalement, sachez quelles sont les raisons principales pourquoi je m'oppose à cette hausse :
- Son ampleur, le refus du gouvernement d'augmenter le nombre de bénéficiaires de bourses et le refus de discuter la gestion des universités avant de déclencher une hausse.
Pour ce qui est de la Finlande il est généralement accepté de l'inclure dans les pays scandinaves, mais j'aurais dû utiliser l'expression "pays nordiques".
SupprimerEn passant, je ne vous accusais pas de ne pas savoir où se situait la Norvège, mais bien d'avoir omis le(s) pays qui n'étayait pas votre thèse.
Vous m'accusez de faire dévier le débat, mais vous vous enfargez dans les fleurs du tapis avec une facilité déconcertante.
Pour votre information, les votes à mains levées font partie des stratégies d'intimidations syndicales depuis des lunes. Les assos n'ont rien inventées, elles n'ont fait que copier le modèle.
Vous savez, les centrales syndicales ne paient pas des bus de manifestants pour rien. Elles en profitent pour assurer la relève, entre autres.
Je vois bien que vous n'avez pas étudié en finances ou en économie et soyez assurée que ce n'est pas un reproche. Toutefois, ça prend tout de même un minimum pour fonctionner dans notre monde.
Quand vous dites que vos impôts serviront à payer les études des autres, j'imagine que vous voulez rire.
Avec une dette de 249 000 000 000 $, un budget déficitaire depuis plus de 30 ans et un choc démographique sans précédent à nos portes, vos impôts ne serviront même pas à rembourser les dépenses de ceux qui vous ont précédés.
45% du budget du Québec passe dans la santé et ce pourcentage augmentera à chaque année, à vitesse grand V dans les prochaines années.
Vous en exigez davantage et la province n'arrive même pas à payer les services que nous nous sommes offerts.
S'il n'y avait pas de péréquation et les vilains sables bitumineux, le Québec aurait un déficit annuel plus élevé de 8.5 milliards. Actuellement, il tourne autour de 3.5 milliards.
Vous savez, lorsque vous gagnerez votre salaire de 52 000$, si vous dépensez sans compter, et ce, même si vous considérez ces dépenses comme étant essentielles, vous verrez votre marge de manœuvre se réduire et votre liberté avec.
Quand on dépense plus que ce que l'on gagne (déficit), on s'endette; et lorsque l'on ne peut plus rembourser cette dette et que les institutions prêteuses commencent à nous refuser du crédit supplémentaire, alors l’huissier vient frapper à la porte.
Et même si vos enfants pleurent et qu'ils disent au huissier que c'est injuste, rien n'y fait et l'implacable réalité vous frappe de plein fouet.
Demandez ce que vous voulez et peut-être que vous l'obtiendrai, toutefois, sachez que ça ne fera qu'accélérer notre chute.
Mais surtout ne dites jamais que vous le faites pour ceux qui vous suivent. Dans les faits, vous ne ferez que parasiter davantage leur avenir. Vous spolierez les ressources dont ils ne pourront profiter.
En passant, votre paragraphe qui commence par «deuxièmement» est une sublime perle de contradiction.
Pour ce qui est de VOTRE responsabilité, elle ne se limite pas à fournir un effort subjectivement nécessaire pour réussir académiquement. Elle implique de vous soucier (gérer) les ressources que vous utilisez afin que ceux qui vous suivront puissent en profiter eux aussi. N'est-ce pas votre crédo environnemental, du reste?
En fait, une responsabilité noble, selon moi, serait de laisser davantage que ce qu'on a reçu. Ce n'est clairement pas votre but. «Coachés» par les syndicats - ces créateurs des clauses orphelins et naufrageurs d'entreprises - en plus, il est évident que votre action ne sera pas altruiste envers ceux qui vous suivront.
Les babyboomers ont échoué lamentablement, serez-vous les prochains?
Concernant votre dernier point, êtes-vous prête à abandonner vos revendications concernant les frais de scolarité, en échange d'une révision en profondeur de la gestion des universités?